Enegoid a écrit :Vous avez une idée de cette « chose » du monde qu’on appelle les marchands. J’en forme une autre qui semble différente. Mais parlons nous de cette chose ou bien des affections que nous avons l’un et l’autre à l’idée de cette chose ? S’il est utile que je mange, il est utile que quelqu’un me vende de quoi manger. Si vous souhaitez associer à cette « chose » le concept de monnaie, nous entrons dans une discussion qui déborde largement le cadre de ce forum.
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Le problème de la monnaie, c'est qu'elle transforme la nature des échanges entre les hommes. Dans l'état naturel, l'homme prend et donne, et trouve dans la nature gratuitement tout ce qui est nécessaire à sa subsistance. Dans l'Etat tel que nous le connaissons depuis l'invention des monnaies, c'est à dire depuis environ 3000 ans, les choses de la nature, terres, animaux, plantes, etc. n'appartient plus à tous, mais seulement à quelques uns, et cette possession est déjà un vol. De ce vol de ce qui est à tous découle le vol par les marchands de ce qui est à autrui, et comme dit Baudelaire :
"Le commerce est, par son essence, satanique.
Le commerce, c’est le prêté-rendu, c’est le prêt avec le sous-entendu : Rends-moi plus que je ne te donne.
L’esprit de tout commerçant est complètement vicié.
Le commerce est satanique, parce qu’il est une des formes de l’égoïsme, et la plus basse, et la plus vile."
(Mon coeur mis à nu).
Et en effet vendre une chose, c'est la vendre plus cher que ce qu'elle a couté, et cela n'est rien d'autre qu'un vol, une tromperie, la cupidité devenue profession. Le modèle du commerçant, c'est le marchand d'esclaves.