Claude de Bortoli a écrit :Bonjour.
Les humains ont une anatomie mammifère proche des primates mais ils ne sont pas des animaux. Ils ont une classification à part. Il y a les végétaux, les animaux et les humains. Ils se différencient par la possession d'une deuxième énergie : l'intelligence. Ils ont l'instinct et l'intelligence. Leurs comportements sont instinctifs et intelligents. Les animaux et les végétaux n'ont que l'instinct pour vivre. Leurs comportements sont seulement instinctifs. L'instinct suffit largement pour vivre dans la nature de matière.
Les humains font partie intégrante de la nature de matière. Ils sont soumis à ses lois. Ils ont des comportements influencés par l'instinct matériel. Ils ont aussi des comportements influencés par l'intelligence métamatérielle.
Ils ont un pied dans la nature de métamatière compte tenu qu'ils possèdent son énergie : l'intelligence.
Instinct matériel et intelligence métamatérielle sont deux énergies distinctes qui ne doivent pas être mélangées. Elles se côtoient chez l'humain. Si les deux énergies se mélangent il se produit des comportements humains anarchiques. L'instinct se met au service de l'intelligence et l'intelligence se met au service de l'instinct. Ces comportements détruisent la nature de matière et nuisent aux humains.
Les humains entrent dans le processus de renouvellement spécifique à la nature de matière ; tout se renouvelle sans cesse sans jamais se rassasier. Ils ont un système de reproduction sexuée. Des espèces animales ont le même système de reproduction. Elles ont des comportements uniquement guidés par l'instinct. La femelle attire le mâle. Il y a accouplement. Lorsque l'accouplement est terminé, l'attirance disparait instinctivement.
L'instinct incite les humains à se reproduire. Ils ont l'intelligence en plus de l'instinct. L'intelligence libère des liens de l'instinct le processus de reproduction. Elle peut exacerber l'instinct de reproduction. Hommes et femmes sont donc tenus à se fixer des règles de conduite et de respect. Les hommes sont instinctivement attirés sexuellement par les formes des femmes. En dehors de chez elles et aux regards de tout le monde, les femmes doivent éviter de montrer leurs formes. Elles doivent les dissimuler par respect pour les hommes afin de leurs éviter un sentiment frustrant. En dehors de chez eux, les hommes ne doivent pas soutenir le regard des femmes dans un but d'attirance sexuelle par respect pour la gente féminine.
Femmes et hommes sont égaux au regard de la nature de matière et de la nature de métamatière. Un homme par femme. Une femme par homme.
L'homosexualité n'est pas contre nature matérielle. Elle n'est pas soumise à la riposte de la nature de matière contre toute agression : la souffrance. Elle n'est pas non plus contre nature métamatérielle. Elle ne produit pas de métons non conformes.
Bonjour Claude,
Je ne sais pas ce que sont des "métons" conformes ou pas, mais si l'on suit cette opposition entre instinct qui serait physique et intelligence qui serait métaphysique, l'excès, la démesure viendraient du mélange d'instinct et d'intelligence que vous ne définissez pas distinctement. Tantôt vous semblez considérer l'instinct comme un savoir-faire inné propre aux êtres vivants capables donc de savoir comment survivre dans leur milieu sans l'apprendre, tantôt comme un ensemble de pulsions innées qui peuvent faire qu'un vivant est naturellement poussé à boire ou à se reproduire sans pour autant qu'il sache comment s'y prendre.
Mais bon, nous aurions donc une réalité matérielle pour laquelle notre instinct serait un guide sûr et une réalité "métamatérielle" pour laquelle seule serait faite notre intelligence. A vos suivre donc, la polygamie serait une sorte de mélange indu entre l'intelligence et l'instinct : vouloir multiplier les femmes serait un effet de ce que Hobbes appelait l'ambition, un désir d'accumuler au delà des limites du besoin naturel.
Mais alors, comment expliquer que le loup ou le chimpanzé s'efforcent autant qu'ils le peuvent de prendre la tête de leur meute ou colonie de façon à être le seul à pouvoir disposer de la puissance de se reproduire ? D'autre part, à vous suivre, il faudrait que les hommes suivent leur instinct dans le domaine matériel et n'écoutent leur intelligence que dans le domaine spirituel. Il s'agirait donc de vivre matériellement à l'état de nature préhistorique et de vivre spirituellement dans un état qu'on suppose religieux. Dans ce cadre l'invention même du langage serait une sorte de mélange indu de l'intelligence et de l'instinct, car le langage permet avant tout de communiquer entre hommes pour s'unir de façon plus efficace pour satisfaire leurs besoins communs et ainsi leur propre existence matérielle.
Dans une perspective spinoziste, il n'y a pas d'opposition "générique" entre intelligence et pulsion vitale pas plus donc qu'entre hommes et animaux ou même végétaux, mais seulement des différences quantitatives en termes de puissance de se mouvoir et de penser. Il n'y a pas de dualité entre corps et esprit mais une seule réalité considérée sous différents angles. Dès lors ce que nous appelons intelligence comme capacité à gérer des informations, à les classer et à les ordonner, on le trouve en fait aussi bien chez les animaux que dans certaines machines. D'où les comportements étonnants des animaux que Spinoza rappelle dans E3P2S ou encore les mouvements fort complexes du somnambule. Si en revanche nous définissons l'intelligence ou intellect comme perception des idées et en même temps perception de ces perceptions, autrement dit conscience, alors il n'y a plus rien de matériel en soi : seules des idées produisent d'autres idées, mais pour autant toutes ces idées demeurent des équivalents mentaux de ce qui existe matériellement. Il n'y a pas alors d'opposition ontologique entre l'homme et les bêtes, l'homme n'est pas un empire dans un empire, mais seulement une distinction quantitative : un homme a simplement un corps qui le rend capable de recevoir et de gérer plus d'informations que les autres animaux connus. Quant à la différence entre l'homme soumis au régime des passions aveugles et celui qui vit sous la conduite de la raison, elle ne relève pas d'un excès d'intelligence mais bien plutôt d'un défaut d'intelligence.