bardamu a écrit :Pour prendre un exemple plus frappant que les abeilles (je ne sais pas trop d'où Spinoza tire l'idée qu'elles se font des guerres...)
Je me suis demandé aussi pour les abeilles

c'était la séquence histoire naturelle.
D.
bardamu a écrit :Pour prendre un exemple plus frappant que les abeilles (je ne sais pas trop d'où Spinoza tire l'idée qu'elles se font des guerres...)
hokousai a écrit ::une éthique établira entre les êtres des différences quantitatives de puissance
ah bon et vous mesurez avec quoi ? dans quelle unité ?
le mètre- deleuzien sans doute !
Pour un philosophe très peu porté sur les mathématiques c'est un comble .
c'est le sentier lumineux (de Vincennes ).
Durtal a écrit :OUI chaque chose a exactement autant de perfection qu'elle a de réalité, mais NON toutes n'ont pas pour autant la même perfection ou la même quantité de réalité.
PhiPhilo a écrit :C'est exactement ce que nous disons. Le problème de l'éthique n'est pas la distinction entre le mieux et le pire mais entre le plus et le moins (de puissance ou de réalité).
(E5XLII scol.)Spinoza a écrit :D'ou il appert combien le sage est fort et vaut mieux que l'ignorant, qui agit par le seul appétit lubrique
hokousai a écrit ::une éthique établira entre les êtres des différences quantitatives de puissance
ah bon et vous mesurez avec quoi ? dans quelle unité ?
le mètre- deleuzien sans doute !
Pour un philosophe très peu porté sur les mathématiques c'est un comble .
c'est le sentier lumineux (de Vincennes ).
Eh non. Ca, c'est, précisément, un concentré de traduction moralisante ! Spinoza dit tout autre chose :Durtal a écrit :PhiPhilo a écrit :C'est exactement ce que nous disons. Le problème de l'éthique n'est pas la distinction entre le mieux et le pire mais entre le plus et le moins (de puissance ou de réalité).(E5XLII scol.)Spinoza a écrit :D'ou il appert combien le sage est fort et vaut mieux que l'ignorant, qui agit par le seul appétit lubrique
Ce qui veut dire exactement :Ex quibus apparet, quantum Sapiens polleat, potiorque sit ignaro, qui solâ libidine agitur.(Spinoza, Ethique, V, 42, scol.)
"Traduttore, traditore !", comme on dit chez nous (le seul intérêt de la traduction Pautrat, c'est qu'elle donne le texte latin en regard). En tout cas, vous voyez bien que dans le texte originel il n'est question que de puissance, jamais de morale !Il suit de tout cela combien le sage est très puissant (polleat est la 3° pers. sing. de l'ind. présent de polleo, "avoir beaucoup de pouvoir", "être très puissant"), et plus puissant (potior est le comparatif de supériorité de potis, "puissant") que l'ignorant qui est poussé (agitur est la forme passive de ago, "agir", d'où "être agi par", "être poussé par") par son bon plaisir (libidine est l'adverbe correspondant à libidinosus, "qui suit son caprice, son bon plaisir", traduire par "qui suit son appétit lubrique", cela relève carrément de la psychanalyse !!!).(Spinoza, Ethique, V, 42, scol.)
PhiPhilo a écrit :(...) En d'autres termes, il n'y a pas de morale, il n'y a pas de bien ou de mal parce qu'il n'y a pas d'essence générale de l'homme, et il n'y a pas d'essence générale de l'homme parce qu'il n'y a pas en l'homme de substance spirituelle transcendante pour concevoir une telle essence, et donc pour décider de réaliser une telle essence. Dit d'une autre manière encore, il n'y a pas de morale, il n'y a pas de bien ou de mal parce que le corps ne peut pas être déterminé au mouvement ou au repos par l'esprit, un corps ou un esprit singuliers n'étant rien autre que la même chose singulière tantôt conçue sous un attribut, tantôt sous un autre.
TTP Chap IV, de la loi divine a écrit : : Salomon continue (vers. 9) d’enseigner, dans les termes les plus formels, que cette science de Dieu contient la vraie morale et la vraie politique, qui n’en sont qu’une déduction : « C’est alors, dit-il, que vous comprendrez la justice, et le jugement, et les voies droites, (et) tout bon sentier. » Et il ajoute encore pour plus de clarté : « Quand la science entrera dans votre coeur et que la sagesse vous sera douce, alors votre prévoyance veillera sur vous, et votre prudence vous gardera. »
Pergit deinde v. 9 expressissimis verbis docere, hanc scientiam veram Ethicam, et Politicam continere, et ex ea deduci, [heb.] tunc intelliges Justitiam, et Judicium, et rectitudines, (et) omnem bonam semitam, nec his contentus pergit, [heb.] quando intrabit scientia in cor tuum, et sapientia tibi erit suavis ; tum tua [3] providentia tibi vigilabit, et prudentia te custodiet.
TTP Chap V a écrit :Jésus-Christ, je le répète, eut pour mission, non pas de conserver tel ou tel empire ou d’instituer des lois, mais seulement d’enseigner aux hommes la loi universelle.
nam Christus, uti dixi, non ad imperium conservandum, et leges instituendum, sed ad solam legem universalem docendum missus fuit.[/i]
Retourner vers « Anthropologie »
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités