Bonjour à tous,
J'approfondis ma connaissance de Spinoza depuis plusieurs années. Plus je l'étudie, plus je vois un parallèle entre sa démarche philosophique et celle que l'on retrouve dans le bouddhisme. Qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous des ouvrages sur le sujet ? Merci et bonnes fêtes...
Spinoza et Bouddha
- Rodilardus
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- Enregistré le : 31 déc. 2009, 00:00
spinozisme et boudisme
Je ne suis pas un philosophe, mais d'âpres mes recherches je pense fermement que la voie de Spinoza est tout à fait le contraire de celui du bouddhisme
Si on parle de cette dernière, je comprends du nirvana, la réduction progressive de nos appétits sensuel, et l'anéantissement du désire, suite à une lutte permanente contre nos affections. L'obtention de l'illumination bouddhiste, ou bien nirvana, qui est le but ultime chez les bouddhistes pour arrêter de souffrir définitivement viens donc de notre pouvoir à contenir nos affections qui nous tirent vers tous les sens chaque instant.
Spinoza décrit exactement le contraire dans la dernière célèbre démonstration de l'étique 5 P XLII.
« « d'où il suit que l'âme, dès qu'elle jouit de cet amour divin ou de la béatitude, a le pouvoir de contenir ses mauvaises passions ; et comme la puissance dont l'homme dispose pour cela est tout entière dans l'entendement, il faut conclure que personne ne jouit de la béatitude parce qu'il a contenu ses passions, mais que le pouvoir de contenir ses passions tire son origine de la béatitude elle-même. » »
J’ajoute que la pluparts des pratiques bouddhistes, ce n'est qu'une sorte d'autohypnose, et qui est dans les pluparts des cas nuisibles pour la santé.
Certains pratiques et exercices religieuses se relèvent aussi des mêmes catégories, qui peuvent être utiles à empêcher certains êtres souffrant psychiquement à succomber dans les drogues, ou se donner la mort par le suicide, et ils ne peuvent êtres utiles à mon avis que dans ce sens là.
L’être normal qui jouit d’une bonne santé à mon avis doit s’appliquer à la méthode spinoziste, qui est bien décrite, et consiste dans la rectification de l’entendement, et l’acquisition des idées adéquates sur certains attribues de la nature, cette connaissance mènera vers le troisième genre de connaissance, avec qui on peut obtenir le contentement le plus élevé possible de l’esprit Humain.
Mostapha
Si on parle de cette dernière, je comprends du nirvana, la réduction progressive de nos appétits sensuel, et l'anéantissement du désire, suite à une lutte permanente contre nos affections. L'obtention de l'illumination bouddhiste, ou bien nirvana, qui est le but ultime chez les bouddhistes pour arrêter de souffrir définitivement viens donc de notre pouvoir à contenir nos affections qui nous tirent vers tous les sens chaque instant.
Spinoza décrit exactement le contraire dans la dernière célèbre démonstration de l'étique 5 P XLII.
« « d'où il suit que l'âme, dès qu'elle jouit de cet amour divin ou de la béatitude, a le pouvoir de contenir ses mauvaises passions ; et comme la puissance dont l'homme dispose pour cela est tout entière dans l'entendement, il faut conclure que personne ne jouit de la béatitude parce qu'il a contenu ses passions, mais que le pouvoir de contenir ses passions tire son origine de la béatitude elle-même. » »
J’ajoute que la pluparts des pratiques bouddhistes, ce n'est qu'une sorte d'autohypnose, et qui est dans les pluparts des cas nuisibles pour la santé.
Certains pratiques et exercices religieuses se relèvent aussi des mêmes catégories, qui peuvent être utiles à empêcher certains êtres souffrant psychiquement à succomber dans les drogues, ou se donner la mort par le suicide, et ils ne peuvent êtres utiles à mon avis que dans ce sens là.
L’être normal qui jouit d’une bonne santé à mon avis doit s’appliquer à la méthode spinoziste, qui est bien décrite, et consiste dans la rectification de l’entendement, et l’acquisition des idées adéquates sur certains attribues de la nature, cette connaissance mènera vers le troisième genre de connaissance, avec qui on peut obtenir le contentement le plus élevé possible de l’esprit Humain.
Mostapha
- Rodilardus
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- Messages : 8
- Enregistré le : 31 déc. 2009, 00:00
Cher Mostapha,
Votre réponse m'interpelle et il me faut du temps pour y réfléchir.
Voici une réflexion complémentaire pour étayer un peu la mise en parallèle que je proposais :
Le conatus de Spinoza (persistance dans l’être) est à mon avis une notion centrale du bouddhisme. Toute la question est de savoir comment s’en débrouiller "au mieux". Es-ce un raccourci un peu osé que de dire que le troisième genre de connaissance est atteint justement dans cette révélation que provoque Bouddha lorsqu’il nous présente les Quatre Nobles Vérités et le caractère illusoire de l'ensemble des choses que nous prenons pour la réalité ?
Merci.
Votre réponse m'interpelle et il me faut du temps pour y réfléchir.
Voici une réflexion complémentaire pour étayer un peu la mise en parallèle que je proposais :
Le conatus de Spinoza (persistance dans l’être) est à mon avis une notion centrale du bouddhisme. Toute la question est de savoir comment s’en débrouiller "au mieux". Es-ce un raccourci un peu osé que de dire que le troisième genre de connaissance est atteint justement dans cette révélation que provoque Bouddha lorsqu’il nous présente les Quatre Nobles Vérités et le caractère illusoire de l'ensemble des choses que nous prenons pour la réalité ?
Merci.
Bonjour Rodilardus
Je pense il ne y’a pas de raccourci, la vrai voie est unique, peut être sa duré change suivant la puissance d'être de chacun, mais le chemin qui nous emmène vers la béatitude est unique.
Spinoza dit à l'étique V
PROPOSITION XLII
La béatitude n'est pas le prix de la vertu, c'est la vertu elle-même, et ce n'est point parce que nous contenons nos mauvaises passions que nous la possédons, c'est parce que nous la possédons que nous sommes capable, de contenir nos mauvaises passions.
Je pense que bouddha aussi s'est rendu compte de cette vérité, car d'après mes connaissances sur sa vie, à un moment donné après des durs pratique sévères, dans sa lutte contre ses passions, finalement il a changé sa méthode, et il a commencé à manger plus, et se donner à des plaisirs simple plus, et cela lui a couté certains de ses disciples qui lui ont quitté à cause du changement brusque dans ses comportements vers la fin, cela s'est produit avant la révélation.
Spinoza précise clairement que le chemin commence par la béatitude, et fini par la gouvernance joyeuse de nos passions. Et non et surtout pas le contraire
Ce point est tellement crucial que il faut bien la méditer afin d’éviter les fausses voies qui sont très nombreuses.
Je pense il ne y’a pas de raccourci, la vrai voie est unique, peut être sa duré change suivant la puissance d'être de chacun, mais le chemin qui nous emmène vers la béatitude est unique.
Spinoza dit à l'étique V
PROPOSITION XLII
La béatitude n'est pas le prix de la vertu, c'est la vertu elle-même, et ce n'est point parce que nous contenons nos mauvaises passions que nous la possédons, c'est parce que nous la possédons que nous sommes capable, de contenir nos mauvaises passions.
Je pense que bouddha aussi s'est rendu compte de cette vérité, car d'après mes connaissances sur sa vie, à un moment donné après des durs pratique sévères, dans sa lutte contre ses passions, finalement il a changé sa méthode, et il a commencé à manger plus, et se donner à des plaisirs simple plus, et cela lui a couté certains de ses disciples qui lui ont quitté à cause du changement brusque dans ses comportements vers la fin, cela s'est produit avant la révélation.
Spinoza précise clairement que le chemin commence par la béatitude, et fini par la gouvernance joyeuse de nos passions. Et non et surtout pas le contraire
Ce point est tellement crucial que il faut bien la méditer afin d’éviter les fausses voies qui sont très nombreuses.
- hokousai
- participe avec force d'âme et générosité
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Le conatus de Spinoza (persistance dans l’être) est à mon avis une notion centrale du bouddhisme
Il me semble pourtant que c’est justement là où les deux philosophies divergent .Le bouddhisme est une philosophie de l’impersistence (ou impermanence ). Elle est de ce fait non essentialiste .Les choses n’ont pas de nature propre et ne peuvent persister en leur être selon une nature essentielle qu’elles n’ont pas .
Le bouddhisme confine à l’anti-intellectualisme dans la mesure où il ne s’attache pas à définir l’essence des chose singulières ( celles ci n’ont pas de nature propre )
Le troisième genre de connaissance de Spinoza peut être rapprochée de la connaissance immédiate intuitive et non intellectuelle des bouddhistes ( rapprochée seulement , je n’identifie pas Spinoza et bouddhisme )
- Rodilardus
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Hokousai,
Je comprends ce que vous dites à propos du bouddhisme.
Mais on parle par ailleurs de l'immanentisme de Spinoza.
Cette idée que la substance est unique et que la substance et les attributs sont une même chose... Peut-on alors vraiment dire que Spinoza est essentialiste et de ce fait diverge d'avec l'approche du Bouddha ?
Bonne soirée
Je comprends ce que vous dites à propos du bouddhisme.
Mais on parle par ailleurs de l'immanentisme de Spinoza.
Cette idée que la substance est unique et que la substance et les attributs sont une même chose... Peut-on alors vraiment dire que Spinoza est essentialiste et de ce fait diverge d'avec l'approche du Bouddha ?
Bonne soirée
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