@alex
(Et pour aller dans le sens de miam): Spinoza part aussi de "l'étant absolument infini". On ne peut nier que l'infinité de l'étant soit une réalité, n'est - ce pas?
Donc, Spinoza part aussi de la réalité, mais à sa manière.
Spinoza et la géométrie
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Cette partie du forum traite d''ontologie c'est-à-dire des questions fondamentales sur la nature de l'être ou tout ce qui existe. Si votre question ou remarque porte sur un autre sujet merci de poster dans le bon forum. Merci aussi de traiter une question à la fois et d'éviter les digressions.
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- AUgustindercrois
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- Alexandre_VI
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Bonjour,
Je ne peux pas trop argumenter avec vous, parce que ma connaissance du spinozisme est très limitée.
Mais dire que le changement n'existe que dans notre perspective limitée, et qu'il n'existe pas dans la perspective de la pensée infinie, c'est quelque chose d'exagéré. C'est renier les données immédiates de la conscience. On entre là dans le même jeu que certaines métaphysiques hindoues et bouddhistes qui traitent le monde des phénomènes d'illusion... Bien sûr je ne peux pas prouver que le monde n'est pas une illusion*, mais c'est une manière de penser qui me paraît somme toute assez stérile. Heureusement, le spinozisme ne se réduit pas à ça.
*Mais il est vrai que la perception des sens est illusoire en bonne partie. Depuis le 17ème siècle, on distingue les qualités primaires et les qualités secondaires, les premières seules étant objectivement connues.
Je ne peux pas trop argumenter avec vous, parce que ma connaissance du spinozisme est très limitée.
Mais dire que le changement n'existe que dans notre perspective limitée, et qu'il n'existe pas dans la perspective de la pensée infinie, c'est quelque chose d'exagéré. C'est renier les données immédiates de la conscience. On entre là dans le même jeu que certaines métaphysiques hindoues et bouddhistes qui traitent le monde des phénomènes d'illusion... Bien sûr je ne peux pas prouver que le monde n'est pas une illusion*, mais c'est une manière de penser qui me paraît somme toute assez stérile. Heureusement, le spinozisme ne se réduit pas à ça.
*Mais il est vrai que la perception des sens est illusoire en bonne partie. Depuis le 17ème siècle, on distingue les qualités primaires et les qualités secondaires, les premières seules étant objectivement connues.
- hokousai
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à Alex6
Mais Spinoza ne dit pas qu'il n'y pas de changement . A focaliser sur l'unicité, l'éternité , l'indivisibilité de la substance on finit par ne plus voir qu' elle s'exprime d'une infinité de manière .
L'activité de la substance n' a rien d'illusoire .
Il faut comprendre l'expression sans divisibilité ,ce n'est pas facile Spinoza le reconnait lui même .
Pour en revenir à Zenon :si le mouvement de la flèche est divisible elle n'arrive pas au but .S'il est indivisible elle arrive au but .
Il y a bien
1) indivisibilité
2)du changement .
Mais Spinoza ne dit pas qu'il n'y pas de changement . A focaliser sur l'unicité, l'éternité , l'indivisibilité de la substance on finit par ne plus voir qu' elle s'exprime d'une infinité de manière .
L'activité de la substance n' a rien d'illusoire .
Il faut comprendre l'expression sans divisibilité ,ce n'est pas facile Spinoza le reconnait lui même .
Pour en revenir à Zenon :si le mouvement de la flèche est divisible elle n'arrive pas au but .S'il est indivisible elle arrive au but .
Il y a bien
1) indivisibilité
2)du changement .
- Alexandre_VI
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- hokousai
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cher Alex 6
Par analogie ( explicative ) la nécessite des lois de la nature est analogue à la nécessite des lois mathématiques .
Ce qui ne signifie pas que la nature est écrite dans un langage mathématique .
Sur votre question je dirais que la relation de l'attribut à ses modes semble illustrée ( au moins une fois ) par le cercle et une de ses propriétés .( scolie prop 8 /2)
Mais comme ce n'est pas la propriété ( du cercle )qui explique l'existence de tel ou tel rectangle précis on ne peut dire que c'est la relation ente l'attribut et le mode qui est expliquée .
Les propriétés du triangle n'expliquent pas l'actualisation de tel ou tel triangle réel .( réellement pensé ou réellement objet corporel )
Une entité géométrique ça na pas d' activité par soi . Le triangle n'est pas cause de soi à la différence de la substance .
....................................................
Spinoza distingue La substance de ses modes ( ou affections d'une substance) .La distinction est affirmée clairement par la définition 5 partie 1. Vous avez raison de parler de modes et même si vous ne l' avez pas fait exprès .
Mais dites -moi comment faites- vous pour distinguer une entité géométrique de ses propriétés? Et non seulement de ses propriétés mais de l 'environnement géométrique .
Spinoza distingue la substance ( qui est par soi )et les modes ( ce qui est par autre chose ) Comment pourrait- il faire une analogie avec une figure géométrique là où la distinction est impossible .
Car le cercle( par ex ) n 'est pas pensable par soi ou cause de soi .
Il n'y a qu'une idée pensable par soi , celle de la substance ... et celle de chaque attribut , (j'insiste car l étendue et la pensée sont chacune par soi ... )
Je réponds donc négativement à votre suggestion .
hokousai
Par analogie ( explicative ) la nécessite des lois de la nature est analogue à la nécessite des lois mathématiques .
Ce qui ne signifie pas que la nature est écrite dans un langage mathématique .
Sur votre question je dirais que la relation de l'attribut à ses modes semble illustrée ( au moins une fois ) par le cercle et une de ses propriétés .( scolie prop 8 /2)
Mais comme ce n'est pas la propriété ( du cercle )qui explique l'existence de tel ou tel rectangle précis on ne peut dire que c'est la relation ente l'attribut et le mode qui est expliquée .
Les propriétés du triangle n'expliquent pas l'actualisation de tel ou tel triangle réel .( réellement pensé ou réellement objet corporel )
Une entité géométrique ça na pas d' activité par soi . Le triangle n'est pas cause de soi à la différence de la substance .
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Spinoza distingue La substance de ses modes ( ou affections d'une substance) .La distinction est affirmée clairement par la définition 5 partie 1. Vous avez raison de parler de modes et même si vous ne l' avez pas fait exprès .
Mais dites -moi comment faites- vous pour distinguer une entité géométrique de ses propriétés? Et non seulement de ses propriétés mais de l 'environnement géométrique .
Spinoza distingue la substance ( qui est par soi )et les modes ( ce qui est par autre chose ) Comment pourrait- il faire une analogie avec une figure géométrique là où la distinction est impossible .
Car le cercle( par ex ) n 'est pas pensable par soi ou cause de soi .
Il n'y a qu'une idée pensable par soi , celle de la substance ... et celle de chaque attribut , (j'insiste car l étendue et la pensée sont chacune par soi ... )
Je réponds donc négativement à votre suggestion .
hokousai
Modifié en dernier par hokousai le 19 nov. 2010, 18:06, modifié 1 fois.
- Alexandre_VI
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