Mais Spinoza qui se refuse à le faire, en vient à séparer (diviser) le sujet et la nature, à en faire une chose comme une autre ( une pièce intelligente de l'automate ).
( à mon avis ) il y a deux problèmes liés à la volition .
Celui de libre arbitre et celui de la causalité descendante (liaison causale de l'esprit sur le corps)
Spinoza refuse de faire de l'esprit une causa sui. Une idée est causée par une autre idée. Un corps cause un corps. Sans relation de causalité entre l’esprit et le corps.
En revanche Descartes accepte les deux.
Je dis qu'il y a chez Spinoza un dualisme
Il y en a un chez Descartes aussi mais chez Descartes c'est moins problématique puisque il admet deux substances.
Finalement le sujet humain est une chose comme une autre car même s’il a la pensée, la pensée est mécanique comme les corps.
On parle donc d’automate spirituel.
Ne jamais oublier l'importance donnée par Spinoza dans E II à l'idée de l'idée, i.e. la conscience .Oui peut- être en parle- t -il...une fois .
Cela dit je suis bien persuadé que Spinoza accorde une importance majeure à la pensée consciente ( qui se sait pensant )
(Voir le tout dernier scolie de l’Ethique)
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sur la causa sui
Ce qui s'oppose à l'idée de cause de soi c’est bien être causé par autres choses .Ce dont l'essence enveloppe l’existence n’a besoin d'aucune autre existence pour exister ( puisqu 'il est de son essence d' exister ) cette chose là ‘na pas besoin d’être causé par autre chose .
Et dans la nature nous observons que les choses s’en suivent d’autres. Sauf à avoir une pensée magique et encore la pensée magique va- t-elle attribuer la cause à une divinité occulte. Les choses donc n’arrivent donc pas sans causes. (Sur la causalité ordinaire Hume parlera judicieusement)
Comment pouvons nous avoir l’idée de ce qui advient sans causes (extérieures) sans absolument aucune causes extérieures et qui donc (puisqu’ il faut néanmoins une cause) est cause de soi.
D’où cela vient-il. Est -ce une idée innée ?
Maine de Biran écrivait :est il donc vrai que rien n'agisse sur soi même?
Le contraire ne peut il pas être prouvé clairement par le témoignage du sens intime.
Voila un élément de réponse.
Que le sens intime nous illusionne là n'est pas la question une illusion peut causer une idée.
Il me semble qu’analogiquement c'est notre propre conscience de soi qui a pu donner l'idée que Dieu pouvait être conscient de soi.
Comment sans conscience de nous même, sans expérience, aurions nous pu avoir cette idée d' un Dieu conscient de soi .
Est -ce une idée innée ?
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Vous pensez que je lie causa sui et libre arbitre. Donc vous pensez que j’ai une idée non spinoziste de causa sui.
Non.
Dans libre arbitre il y a plus que dans cause de soi. Il y a l’arbitrage.
L’arbitrage présente des possibles.
Le déterminisme en présente aussi.
La différence entre les deux (entre libre et déterminé) est dans l’absence de causes antérieures, identifiables, visibles dans le premier cas et la supposée présence de causes cachées dans le second cas.
Je lie causa sui non pas au libre arbitrage mais à la décision .
Pour moi la décision lors d'un acte volontaire tombe dans la définition 1 de l’Ethique.
Une décision (par nature) ne peut se concevoir que comme existante.
Autrement dit une décision qui n'a pas eu lieu n'en est pas une .
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Je reviens un instant sur votre évolutionnisme (terme plus général que darwinisme)
D' accord peut être. Je doute que Spinoza ait eu l’intuition de progression dans la nature. Il a en tout cas en tout cas l’idée qu'à des corps plus puissant soit associés des modes de pensée plus puissants.
Au plaisir de vous lire
hokousai