Quelle définition de Dieu te conviendrait ?
Finalement, aucune pour le moment.
Je réalise que je ne suis pas venu à Spinoza pour des raisons mystiques ou épistémologiques, mais plutôt par ce qui concerne la puissance d'exister, la joie (et la tristesse), le conatus, le désir.
J'ai donc décider d'en rester là pour le moment et de ne garder que ce qui correspond à mon désir.
Je vais recevoir le livre de Maxime Rovere : de Exister : Méthodes de Spinoza qui semble correspondre à ce qui me passionne, me nourrit et m'étonne chez Spinoza.
La substance, les modes, les attributs, la pensée, l'étendue attendront que mon conatus ressente le besoin de m'y intéresser.
Je ne me sens plus bleusaille : je vais mon chemin et j'aime que chacun aille le sien.
D'ailleurs, je suis vraiment curieux de voir si en suivant le fil rouge de la puissance d'exister, je vais trouver ce qui me relie à l'ensemble des êtres humains et à l'ensemble de l'Univers.
L’Univers est l’ensemble de tout ce qui existe, régit par un certain nombre de lois.
Je pense que Spinoza dirait aujoud'hui l'Univers.
Au passage, j'ai découvert qu'il y avait chez Schopenhauer (la volonté) et chez Nietszche (la volonté de puissance) quelque chose qui était dans la droite ligne de la puissance d'exister de Spinoza.
Il me semble qu'on peut comprendre la sexualité chez Freud comme une forme du conatus étendu à la persévérance de l'espèce dans son être.
Ce qui m'intéresse le plus, c'est comment aujourd'hui vivre sa vie en faisant ce qui est le plus important pour nous et qui a aussi un sens pour l'Univers.
Ca me parait une façon spinoziste (mais pas que...).
Mes sources d'inspiration les plus fortes sont Maslow (qui a lu l'Ethiqu eà 10 ans et qui a "inventé" la pyramide des besoins avec en bas, le besoin de survie et en haut le besoin de réalisation de soi) et Kurt Lewin, un des membres de l'école de la Gestalt Theorie dont les concepts de champ et de situation non terminée me paraissent aussi dans la continuité.
Inutile de dire que ce sont des juifs athées qui sont nés ou ont terminé leur vie dans la nouvelle Amsterdam, les Etats-Unis du de Witt américain : Franklin Roosevelt.
Dans un télégramme au rabbin Goldstein de New York, qui lui avait demandé s'il croyait en Dieu, Einstein répond : "Je crois au Dieu de Spinoza, qui se révèle dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains."
Je pense que pour Einstein, il s'agit d'une métaphore : je le vois mal passer beaucoup de temps avec la substance, les modes et les attributs etc.
Il faut aussi compter avec l'énorme pression de conformité pour croire en Dieu aux USA. (les Provinces Unies d'aujourd'hui).
Il a par ailleurs ailleurs été fortement influencé par Hume dans les années 1900-1905 où il a développé la théorie de la relativité.
Sur Einstein et Dieu
http://www.willeime.com/Einstein-dieu.htm
Bon, j'espère que mon manque d'intérêt pour Dieu ne nous empêchera pas de rester amis