hokousai a écrit :Les attributs SONT des substances, en fait
non , non ce sont des actes . C 'est à dire des affirmations d' une essence éternelle et infinie ( une ,deux et une infinité).
L'essence éternelle infinie , si elle est affirmée ( exprimée) alors nous avons l'essence et l'attribut qui l 'exprime.
Je pense que nous sommes d'accord, mais que nous n'utilisons pas les mêmes mots pour le dire. Vous convenez qu'une substance à un seul attribut dénie le sens à "attribut". Donc imaginez qu'il n'y ait en réalité "qu'un seul attribut" (je parle au niveau de la nature naturante) tel que vous l'entendez ; Pensée-Matière ou même Matière si l'on veut ici. Il n'en reste pas moins substance en acte : c'est le concept d'attribut qui disparaît, pas l'actualité de la substance, et pas l'infinité.
Note : l'infinité tient autant à un seul attribut qu'à plusieurs ou une infinité dénombrable. Il y a deux infinités (voir la discussion avec int ci-dessus) : l'infinité de l'attribut, et l'infinité d'attributs (à partir du moment où Spinoza pose les attributs, il est conduit à en poser l'infinité en nombre pour respecter l'infinité absolue globale.) C'est pourquoi Spinoza dit "une infinité d’attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie." S'il n'y a "qu'un attribut", l'infinité reste (mais sans le deuxième infini dénombrable d'attributs, puisque la notion même d'attribut n'a plus de sens... il ne manque rien.) Je pense en outre que Spinoza ajoute "absolument" à "infini" pour Dieu précisément pour tenir compte de ce qu'un attribut est déjà infini mais seulement "en son genre" (et il y en a forcément plusieurs, sinon la notion disparaît purement et simplement, à nouveau.) Si la notion d'attribut saute, le "absolument" devrait sauter aussi (le "infini en son genre" n'ayant plus de sens non plus). La définition de "fini" comme "limité par une chose de même nature" (c'est-à-dire de même attribut...) saute aussi en l'état. L'avantage de "absolument" est de couper court à toute supputation au sujet de mondes parallèles, etc., cependant.