hokousai a écrit :Je ne néglige pas la logique du texte mais la logique n’est pas le sens .Ne suffit pas certainement pas à l’intelligence profonde du texte . Les scolastiques maîtres en logique et tout aussi bons logiciens les uns que les autres se querellaient quand même, et sur quoi se querellaient-ils donc ?Et pourquoi se querellaient-ils donc si la logique avait suffit ?
Je n'ai jamais dit le contraire. Mais il se trouve que l'intelligence profonde du texte coule de source pour qui déchiffre les axiomes et définitions, et entend la déduction.
Je ressent plutôt la compréhension des axiomes et définitions comme un effort finit et relativement succin, et de la déduction comme une série d'opérations élémentaires, d'autant moins difficiles qu'elles sont répétées dans un style de rédaction relativement constant. Ca permet de débroussailler efficacement et sans trop d'effort (une fois les axiomes et définitions comprises), mais couplé à un effort de mémoire permanent pour ne pas perdre le sens des démonstrations précédentes, la synthèse, à la fin d'une telle lecture idiote, est déjà prémachée.
Pour les scolastiques, ils pouvaient très bien se quereller d'une part sur le choix des axiomes ou des définitions, mais il ne faut pas oublier que Spinoza est particulièrement rigoureux, et que pour l'instant dans l'éthique, je vois mal comment la dialectique pourrait avoir prise sur ses démonstrations. Sur les axiomes et définitions oui, sur les démonstrations, pour l'instant c'est infaillible (j'en suis à la proposition 20 partie 1). Chez Aristote par exemple, j'ai lu quelques textes au lycée, y a plein de failles dans les démonstrations, elles sont loin d'être irréprochable. D'ailleurs la quantité d'erreurs avérées dans les philosophies d'Aristote, Platon et autres est assez impressionnante.