Pour la première partie de ce que tu dis, j'ai beau faire défiler les pages, je n'arrive plus à trouver où tu as introduit cette idée de finalité. Il me semblait que c'était dans un sens très large, genre finalité de la Nature... c'est ce sens global, voire mystique, que j'ai interprété. Maintenant si tu voulais dire que la finalité de la pensée serait de donner du sens, on est d'accord : penser, c'est chercher à comprendre ; et quand tu comprends, ça donne du sens, CQFD.
... d'où la logique, l'ordinateur (la seule démonstration logique, pour recoller au débat en cours) ne pense pas, on est toujours d'accord.
Pour la deuxième partie, je note ça :
... une nature qui fait se développer des organismes en direction du bon
Tu parles d'une "nature" comme si celle-ci était dotée d'une volonté, comme si quelque chose dès le début avait dit : "
tiens, je vais doter des types d'intelligence, d'une conscience etc". Bref.
Moi ça fait un moment que je te réponds que je crois pas trop à ça, qu'il me semble que je pourrais très bien être quelqu'un de pas mal différent si les circonstances de ma vie avaient été différentes : je crois que je suis façonné par la vie bien plus que je ne me suis façonné moi-même (
même si, bien sûr, déjà des choses restent, sont restées depuis mon enfance au moins... mais elle-même façonnée etc).
Bref un processus d'actualisation par différenciation, tu ne veux pas le prendre en considération : qu'est-ce que je peux ajouter ? (
tu pourrais pourtant bien le prendre comme un simple système théorique à discuter, si ça te chantait)
... parce que si c'est pour, à la fin, te poser des questions imbitables comme quoi la seule réponse serait entre le hasard et le destin : pour moi t'es pas prêt d'y répondre !
Enfin bon, je dis pas que tes questions soient moins pointues ou valables que les miennes, je dis que tu devrais prendre en considération d'autres systèmes, même s'ils semblent ne pas poser les mêmes questions au départ.
Par exemple j'ai émis, avec un extrait impeccable de Montebello, l'idée d'un
absolu philosophique, qui semble poser une image de la pensée vraiment exigeante (tout en restant à échelle humaine), je sais certes pas toute la philosophie mais moi je trouve ça pas mal. Mais pas mal surtout cette histoire d'intensités qui résolvent (
ouille je persiste et signe, va falloir assurer maintenant, patate ) le problème des qualités et quantités...
Enfin voilà...
PS : le "il" est Spinoza bien sûr (j'aurais dû rectifier)