On bloque sur des intuitions fondamentales (de l'intuitif) .. si autrui ressent comme toi alors des raisonnements se greffent là dessus . Mais s'il ne sent pas intuitivement (de fond) comme toi ça raisonne de part et d' autre mais sur des chemins parallèles . A un moment ça se voit trop et l 'un des deux craque (ou les deux).
Sans doute mais une pensée globale ou philosophie devrait permettre de se rejoindre à un moment donné de l'interaction des choses, non ? Et de détricoter (euh... ensemble) les raisonnements qui oui, se greffent sur les intuitions, jusqu'à trouver les divergences (même si tout ça reste théorique, voire utopique).
Et pourquoi pas discuter des intuitions ? Une intuition, c'est pas fait pour rester en l'état, pas en philo en tous cas, c'est fait pour aboutir à autre chose, à de la compréhension, sinon c'est pas une démarche philosophique...
Maintenant si rien ne résonne entre deux types, y'a pas grand chose à faire. On jugera à l'arrache de la bêtise de l'autre et au revoir et merci. Au suivant.
"L'arrogance, la prétention, l'orgueil " par exemple pour toi ne sont pas du jeu du raisonnement, ce sont des affects passionnels (une sorte de bêtise)...en même temps tu accordes beaucoup de prix au "sensible" ( qui est aussi de l'affect )
Ah non, je vois pas les choses comme ça. J'ai déjà dit des trucs sur les armes qu'étaient l'orgueil etc. Des affects si l'on veut, mais j'ai rien contre les affects. De la bêtise, à part les armes oui il y en a dans la prétention. Mais il y a beaucoup à réfléchir sur la bêtise, puisque c'est l'ennemi de la philosophie (qui n'est pas raison pour autant). C'est l'ennemi si l'on considère que c'est le mal en fait. Donc c'est la base de toute critique des choses et états de choses. Ensuite construire c'est pas seulement faire la guerre à la bêtise. Bref, faut bien être conscient de la définition qu'on peut donner à la bêtise parce que là aussi, c'est source de nombre de malentendus...
Les passions montent au créneau quand les deux pensent :
mais comment ça !! je raisonne pourtant très bien. Comment se fait- il que vous n'admettiez pas ce que je dis?
Or ce n'est pas le raisonnement qui est en cause, c' est la psychologie fondamentale des locuteurs ,leur intuition fondamentale ...et leur tempérament, leur caractère, leur mémoire, enfin bref un constitutif subjectif ( PAS QUE mais quand même).
Je comprends pas. J'admets ce que tu dis en terme de psychologie, mais si l'on est d'accord sur l'idée qu'au départ on est conditionné, le constitutif subjectif, il est le prolongement de l'histoire (avec ses cassures, ses virages, ses aléas certes). Quand je te dis que je suis un con de guerrier occidental, c'est ça que je dis. Dans un sens, ça me permet d'être Joe Bousquet et c'est pas rien pour moi... dans l'autre je suis aussi conscient d'être en porte-à-faux entre une relation "naturelle" et une relation guerrière de type "raison", et de la guerre entre les deux (et ça me déplaît). Mon tempérament mon caractère je sais tout ça, je peux relativiser avec pour comprendre. Je sais pourquoi je suis pas patient par exemple.
Et pour que je me retrouve sur la même longueur d'onde avec un type, il suffit (presque) qu'il ait conscience que lui aussi est, a été conditionné, pas besoin qu'il sache avec précision comment, dans quels secteurs particulièrement. Maintenant si les types prétendent mille chose, penser par eux-même et tout ça, et pour arriver à tout savoir et tout juger, c'est sûr qu'on n'en sort jamais de leur putain de guerre : qu'ils se démerdent, marre !
En clair, je préfère la terre sacrée à la guerre sacrée
(et leurs habitants respectifs)
N'a qu'une plume a parlé !