hokousai a écrit :(...)
Pour l’esprit humain la question de la vérité des idées n’est pas celle de l’existence des objets dont elle sont l 'idée mais celle de la certitude . Nous pouvons bien reconnaître notre corps et ses affects comme existant mais nous n’en avons pas d’ idées adéquates ( claire et distincte ). Spinoza est rationaliste, les idées expriment des raisons , lesquelles sont exprimées après analyse dans les définitions .Les idées peuvent donc être pour l’esprit humain fausses ou vraies .
bien à vous
j-l hokousai
Salut,
E2, 39, scolie a écrit :Je dis expressément que l'âme humaine n'a point une connaissance adéquate d'elle-même, ni de son corps, ni des corps extérieurs, mais seulement une connaissance confuse, toutes les fois qu'elle perçoit les choses dans l'ordre commun de la nature ; par où j'entends, toutes les fois qu'elle est déterminée extérieurement par le cours fortuit des choses à apercevoir ceci ou cela, et non pas toutes les fois qu'elle est déterminée intérieurement, c'est-àdire par l'intuition simultanée de plusieurs choses, à comprendre leurs convenances, leurs différences et leurs oppositions ; car chaque fois qu'elle est ainsi disposée intérieurement de telle et telle façon, elle aperçoit les choses clairement et distinctement, comme je le montrerai tout à l'heure.
Nous n'avons pas d'idée adéquate (du corps ou autre) tant que nous en restons au premier genre de connaissance. Par contre, nous en avons par le 2nd et le 3e genre.
L'idée fausse est une idée mutilée, mais correctement recadrée, elle devient vraie : il suffit de considérer qu'une idée n'est qu'imagination pour qu'elle devienne vraie en tant qu'elle exprime notre puissance d'imagination. Il y a donc une correspondance entre certitude-vérité et doute-fausseté, le passage du doute à la certitude pouvant se faire ne serait-ce que par la certitude du doute : il devient vrai qu'on n'a pas de certitude, et c'est déjà un début de connaissance.