Bon je réponds à ce message malgré la fin de non recevoir qu'il martèle, dans mon arrogante générosité à expliquer le vrai !
KORTO a écrit :Encore une fois, je ne suis pas celle que vous croyez !!!
Je ne crois rien, je vois, cela me suffit.
Je vous assure qu'avec un peu d'humour et de spontanéité vous verriez mieux !
ça ne se voit pas forcément, mais pourtant vous me donnez beaucoup d'occasions de rire. Et de bon coeur, point par raillerie. Pour vous, raisonner de façon approfondie et argumentée semble quelque chose de triste et d'ennuyeux, ça ne vous "parle pas", vous préférez manifestement la pensée éclair de la sophistique, mais concevez que d'autres peuvent trouver joie et amusement là où vous vous ennuyez.
Vos interminables messages gagneraient à être un peu densifiés, clarifiés et personnalisés et j'avoue n'avoir envie de répondre qu'à ce qui me parle.
Par exemple, j'ai essayé de synthétiser le très alambiqué "Cela dit, si Korto n'a pas ne serait-ce que la puissance de désirer comprendre, nous ne pouvons l'avoir à sa place, elle ne pourra lui venir que d'une situation où il pourra être amené à être attentif à la supériorité du comprendre sur l'imaginer." et vous gagneriez encore en concision et en franchise en disant "korto est un con".
Donc comme ce que je vous avais écrit ne vous parlait pas, vous l'avez transformé pour faire dire autre chose à ma phrase, qui vous parlait davantage. Autrement dit vous vous parlez à vous-même finalement. C'est bien ce que je disais, le dialogue ne vous convient guère.
Cependant, un con est une personne qui est par nature incapable de comprendre. Or si je vous croyais aussi impuissant, je n'aurais pas pris la peine de vous expliquer quoique ce soit ; au contraire, je me serais contenté - comme il est très facile - de lancer quelques sarcasmes, une ou deux pseudo-évidences et deux ou trois attaques personnelles en guise de réponse.
Je constatais que jusqu'à présent vous aviez, par votre refus du dialogue argumenté, démontré votre incapacité de comprendre ou votre volonté de ne pas comprendre les arguments proposés, ce qui d'un point de vue spinoziste revient au même. Mais cela ne signifiait en aucun cas affirmer à votre sujet une impuissance définitive et universelle, comme le précisait le reste de la phrase. Dire "Korto est un con", ce serait affirmer que vous l'êtes par nature, définitivement et pour toutes choses. Or la connerie n'est qu'une privation d'intelligence et rien dans la nature n'est absolument négatif : privation signifie qu'il y en a moins mais qu'il y en a toujours. Donc, je vous rassure, d'un point de vue spinoziste, vous ne pouvez pas être mal-comprenant par essence. Encore une fois, si je vous avais cru tel, comme si rien ne pouvait vous rendre intelligent concernant les questions que nous agitions, je n'aurais pas tenté de vous faire voir votre erreur, pas plus que je ne tente en général d'expliquer à mon teckel pourquoi il est inutile d'aboyer après la moindre mouche qui passe.
Bien que je craigne ne pas vous avoir été utile par mes explications peut-être encore obscures à vos yeux, grâce à vous j'ai un peu mieux compris la question de l'identité de la volonté et de l'entendement chez Spinoza (Ethique II, 49). Ah, je vous ferais plein de gros poutous si je vous avais sous la main !
J'ai dit simplement à Louisa que je poursuivrais mes explications dans quelques jours et je lui ai conseillé de lire Teilhard en attendant. Et alors ?
Vous voyez encore le Mal partout !
J'avais simplement dit, dans l'optique de vos explications à venir, "grand bien fasse" à Louisa vos explications sur Teilhard,
si vous ne vous contentez pas trop de renvoyer à ses livres. Où voyez vous donc le diable ici ?
Vous savez, Spinoza a fourni une belle réfutation de toute idée de diable ou de démon : Court Traité, II, 25.