hokousai a écrit :Mais si c'est tout à fait cela .aldo a écrit :L'ensemble des événements présentement, j'ai essayé de savoir si c'était les événements mondains ou individuels, j'ignore si tu as répondu. Moi j'ai pas l'impression. J'ai parlé d'état du monde en tentant d'en parler globalement, ce qui me semblait repondre a "une infinité de causes". Tu as dit que c'était pas ca. J'ai essayé aussi de dire qu'il n'y avait pas une suite de causes qui arriveraient à Un état mais des agencements singuliers qui jouent avec d'autres, en interaction avec la totalité des causes virtuelles... et qui produisaient des "états" du monde. C'est toujours pas ça.
Sauf que ( je reprends mon argument ) Une infinité de causes ne donne pas UN agencement singulier.
Une infinité de cause donne une infinité d' agencements.
Or nous ne sommes que dans UN seul.(qui est l'état présent /actuel du monde).
Donc je repars de mon premier texte, peut-être pas assez clair :
Donc l'état du monde vient de l'enchaînement de nombreuses causes. Mais ces causes n'ont pas à produire autant d'effets, c'est l'agencement entre causes qui produit quelque chose (si une cause produit un effet, les deux deviennent indistincts). Donc ça s'agence ou pas, telles causes s'agenceront, d'autres pas. Les singularités viennent pour Deleuze des agencements qui tendent à produire des types d'effets, singuliers donc, observables pensables... et qui eux-mêmes sont en relation avec d'autres types d'agencements qui opèrent aussi, mais ailleurs (par exemple sur le contexte et non directement la chose en question). La chose influe peu sur le contexte mais le contexte beaucoup sur la chose. Les deux agencements n'ont pas à converger, ils divergent même (les causes n'ont effectivement pas de raisons de converger, sinon ta remarque pèserait : on pourrait se demander pourquoi un tel déterminisme et pourquoi pas autre chose), ils divergent mais sont en relation. Des agencements (séries singulière) divergent en même temps qu'ils sont en relation avec d'autres singularités. L'actualisation est la synthèse (forcément provisoire puisqu'il est question de divergence) de ces relations, de cette multiplicité de relations.
Et je précise que dans chaque agencement, ce sont des éléments spécifiques qui sont reliés, en "singularités" donc, et pas "tous les éléments". Et sans doute que l’un ou l’autre de ces éléments sera relié à d’autres (hors cet agencement, dans d’autres agencements) et ainsi de suite, et qu’à la fin sans doute que tout est relié, mais juste à la fin.
C’est donc pas une infinité de causes qui produit Un monde actuel, c’est ces singularités qui s’agencent parce qu'elles ont virtuellement quelque chose à produire ensemble et qui, de productions en productions, amènent à ce que nous on appelle "l'actuel", soit la somme de ces productions.
Il n’y a pas Un agencement singulier du monde, Un actuel... ou alors un actuel en mouvement : autant dire du virtuel !
Les causes, c’est pas des éléments séparés qui feraient leur bonhomme de chemin, c’est des relations entre éléments (et tout n’est pas directement en relation). Du coup c’est pas étonnant qu’on passe d’un "monde" à l’autre : on passe d'une production spécifique à une autre, d'un actuel singulier à un autre.
(et les degrés de réalité c’est les degrés d’implication, d’intensité etc)