Qui l'a lu?
http://www.amazon.com/Radical-Enlighten ... 199254567/
Henrique en avait le projet je crois.
Plus éloigné, un bel article sur la rationalité radicale.
http://www.nytimes.com/2006/07/30/opini ... 35157.html
Radical Enlightenment
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Radical Enlightenment
Modifié en dernier par Krishnamurti le 13 janv. 2012, 18:56, modifié 1 fois.
- LARRY
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Je n'ai pas lu ce livre du Professeur J. Israël mais ce que je retiens des riches commentaires en anglais le concernant, c’est que ce fut surtout la pensée de Spinoza qui fut à la base du renouveau radical des idées au siècle des Lumières, en rejetant la théologie et la religion révélée en faveur d’une philosophie déterministe. Arme qui s’avéra puissante contre le droit divin des monarques et en faveur de la démocratie, la liberté de parole et de pensée, le droit au bonheur…
Il distingue bien ce renouveau radical de celui, modéré, qui chercha à réconcilier la science et la foi religieuse traditionnelle : cartésianisme, philosophie monadique de Leibniz et Wolf, déisme et empirisme de Locke et Newton, et on devine que le grand intérêt du livre c’est, outre l’impact de la pensée radicale de Spinoza, son interaction avec les idées plus modérées et traditionnelles…
Il distingue bien ce renouveau radical de celui, modéré, qui chercha à réconcilier la science et la foi religieuse traditionnelle : cartésianisme, philosophie monadique de Leibniz et Wolf, déisme et empirisme de Locke et Newton, et on devine que le grand intérêt du livre c’est, outre l’impact de la pensée radicale de Spinoza, son interaction avec les idées plus modérées et traditionnelles…
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à krishnamurti
C' est un pavé ! Je ne vois pas le problème .
Vous sentez -vous obligé de lire un livre en entier ?
Si c'est le cas je comprendrais que vous hésitiez à lire ne serait- ce que la première page des pavés.
Mais qui vous oblige à lire un livre en entier ?
Dans ce cas précis, ça se lit comme un roman. Le roman des lumières radicales. Bien que ce ne soit pas expressément un livre de commentaires de la philosophie de Spinoza les passages théoriques sur Spinoza sont clairs et particulièrement intelligents.
Ce livre me parait indispensable pour comprendre le contexte culturel de l'époque de Spinoza.
hokousai
C' est un pavé ! Je ne vois pas le problème .
Vous sentez -vous obligé de lire un livre en entier ?
Si c'est le cas je comprendrais que vous hésitiez à lire ne serait- ce que la première page des pavés.
Mais qui vous oblige à lire un livre en entier ?
Dans ce cas précis, ça se lit comme un roman. Le roman des lumières radicales. Bien que ce ne soit pas expressément un livre de commentaires de la philosophie de Spinoza les passages théoriques sur Spinoza sont clairs et particulièrement intelligents.
Ce livre me parait indispensable pour comprendre le contexte culturel de l'époque de Spinoza.
hokousai
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- hokousai
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Attendez ce n'est pas un roman ! C' est un livre d' histoire .Très érudit . L' auteur parvient néanmoins à donner suffisamment de la biographie de certains personnages pour que l'ensemble prenne la forme du récit ( d'aventure).
Que puis-je vous dire sinon que ce qu' on apprend en lisant ce livre on ne l'apprend pas ailleurs. Sauf à refaire soi même le travail de recherche de l' auteur.
Mais il l'a fait pour nous.
Est ce trop ? Trop riche d informations ?
Est -ce indispensable pour comprendre Spinoza ? Probablement non sur le fond ...mais entrer dans le détail de l'époque donne de la chair au sujet.
Que puis-je vous dire sinon que ce qu' on apprend en lisant ce livre on ne l'apprend pas ailleurs. Sauf à refaire soi même le travail de recherche de l' auteur.
Mais il l'a fait pour nous.
Est ce trop ? Trop riche d informations ?
Est -ce indispensable pour comprendre Spinoza ? Probablement non sur le fond ...mais entrer dans le détail de l'époque donne de la chair au sujet.
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Merci hokousai. J'entrevois maintenant très bien ce que ce type de recherche peut apporter.
Certainement plus encourageant que cette critique sur Amazon : "All in all, the book is too much hard work on too narrow a topic to be useful for anyone but the specialist. A good editor could have immensely improved this book."
Certainement plus encourageant que cette critique sur Amazon : "All in all, the book is too much hard work on too narrow a topic to be useful for anyone but the specialist. A good editor could have immensely improved this book."
Voici une critique plus appétissante :
"In this impressive first instalment of his planned trilogy, Jonathan Israel champions the case of Spinoza as being of pivotal importance in the early Enlightenment. With elegance and wit, Israel tells an engrossing story of the rise of radical thought in Europe, notably in the Low Countries. The destiny of these early defiant writers is sometimes pitiful. While not burned at the stake, they were more often than not thrown in prison; in the case of Koerbagh even denied access to pen and paper and subsequently never heard of again.
Rightly or wrongly, Israel has been criticized for the all-important influence he ascribes to Spinoza. Throughout the book he's described as the foremost enemy and sharpest, as well as most dangerous, critic of the ecclesiastical authorities. A staunch defender of freedom of speech, denier of a providential God and the deity of Jesus, as well as the possibility of miracles occurring, Spinoza is in many respects also a truly modern philosopher. In The Cambridge Companion to Hobbes's Leviathan, Edwin Curley says that Israel is right about Spinoza's importance, but wrong in denying Hobbes an equally central role. Curley claims that Israel has subsequently modified his reading of Hobbes (p. 329). In his The Riddle of Hume's Treatise, Paul Russel likewise avers that it is important not to underestimate the importance and influence of Hobbes (p.312). Be that as it may, Spinoza was in his time, and afterwards, often referred to as a most pernicious heretic. Widely regarded as an atheist, he nevertheless managed to avoid imprisonment during his short lifespan. The fact that he, unlike Koerbagh, wrote in Latin played a part in this. To be sure, his books were often confiscated, but the charges of irreligion were perhaps not so straightforward to make. Spinoza's equation of God with nature was of course blasphemous, but apparently still ambiguous enough. The secular authorities also often dragged their feet. In 1674, just three years before his death, the Tractatus Theologico-Politicus was formally banned. Still, it is a myth that Spinoza's Tractatus ever circulated freely (Israel, p 276).
Zeev Sternhell thinks that Radical Enlightenment in no way lives up to its subtitle, Philosophy and the Making of Modernity 1650-1750, but is really about Spinoza (The Anti-Enlightenment, p. 471). This may be so, but Israel nevertheless covers every nook and cranny of the Continent, from the relative backwaters of the Iberian Peninsula to frosty Scandinavia and the Baltic. The reader can for example follow all the ins and outs of Swedish early Enlightenment, set off by the infamous invitation of Descartes to Queen Christina's court. In his entertaining Descartes' Bones - A Skeletal History of the Conflict Between Faith and Reason, Russell Shorto relates the peregrinations of Descartes (and later his skull). He also unwittingly calls Spinoza the "intellectual godfather" of Israel's Radical Enlightenment...
Whether you agree or not with Israel's separation of a radical Enlightenment and a moderate one, there's no denying the clarity and force of his argumentation. How best to perceive "the Enlightenment" is, of course, a matter on controversy. Was it an essentially British or French affair, or could it perhaps rather be viewed as a family of Enlightenments? To be sure, Israel stresses the importance of, and sympathizes with, the early radical wing. But by defending the idea of a single European Enlightenment which was "most emphatically not inspired by any single nation, be it France, England or the Netherlands," he accentuates the importance of viewing the "ebb and flow of ideas" within a broad European context (Israel, p. 141).
A rare combination of erudition and style makes this book eminently readable as well as intellectually challenging. One can only hope that the third and concluding volume will be just as captivating. "
"In this impressive first instalment of his planned trilogy, Jonathan Israel champions the case of Spinoza as being of pivotal importance in the early Enlightenment. With elegance and wit, Israel tells an engrossing story of the rise of radical thought in Europe, notably in the Low Countries. The destiny of these early defiant writers is sometimes pitiful. While not burned at the stake, they were more often than not thrown in prison; in the case of Koerbagh even denied access to pen and paper and subsequently never heard of again.
Rightly or wrongly, Israel has been criticized for the all-important influence he ascribes to Spinoza. Throughout the book he's described as the foremost enemy and sharpest, as well as most dangerous, critic of the ecclesiastical authorities. A staunch defender of freedom of speech, denier of a providential God and the deity of Jesus, as well as the possibility of miracles occurring, Spinoza is in many respects also a truly modern philosopher. In The Cambridge Companion to Hobbes's Leviathan, Edwin Curley says that Israel is right about Spinoza's importance, but wrong in denying Hobbes an equally central role. Curley claims that Israel has subsequently modified his reading of Hobbes (p. 329). In his The Riddle of Hume's Treatise, Paul Russel likewise avers that it is important not to underestimate the importance and influence of Hobbes (p.312). Be that as it may, Spinoza was in his time, and afterwards, often referred to as a most pernicious heretic. Widely regarded as an atheist, he nevertheless managed to avoid imprisonment during his short lifespan. The fact that he, unlike Koerbagh, wrote in Latin played a part in this. To be sure, his books were often confiscated, but the charges of irreligion were perhaps not so straightforward to make. Spinoza's equation of God with nature was of course blasphemous, but apparently still ambiguous enough. The secular authorities also often dragged their feet. In 1674, just three years before his death, the Tractatus Theologico-Politicus was formally banned. Still, it is a myth that Spinoza's Tractatus ever circulated freely (Israel, p 276).
Zeev Sternhell thinks that Radical Enlightenment in no way lives up to its subtitle, Philosophy and the Making of Modernity 1650-1750, but is really about Spinoza (The Anti-Enlightenment, p. 471). This may be so, but Israel nevertheless covers every nook and cranny of the Continent, from the relative backwaters of the Iberian Peninsula to frosty Scandinavia and the Baltic. The reader can for example follow all the ins and outs of Swedish early Enlightenment, set off by the infamous invitation of Descartes to Queen Christina's court. In his entertaining Descartes' Bones - A Skeletal History of the Conflict Between Faith and Reason, Russell Shorto relates the peregrinations of Descartes (and later his skull). He also unwittingly calls Spinoza the "intellectual godfather" of Israel's Radical Enlightenment...
Whether you agree or not with Israel's separation of a radical Enlightenment and a moderate one, there's no denying the clarity and force of his argumentation. How best to perceive "the Enlightenment" is, of course, a matter on controversy. Was it an essentially British or French affair, or could it perhaps rather be viewed as a family of Enlightenments? To be sure, Israel stresses the importance of, and sympathizes with, the early radical wing. But by defending the idea of a single European Enlightenment which was "most emphatically not inspired by any single nation, be it France, England or the Netherlands," he accentuates the importance of viewing the "ebb and flow of ideas" within a broad European context (Israel, p. 141).
A rare combination of erudition and style makes this book eminently readable as well as intellectually challenging. One can only hope that the third and concluding volume will be just as captivating. "
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à krisnamurti
Ce commentaire sur amazon est dèbile (si je peux me permettre )
...............
je vous recopie quelques phrases d' une analyse intéressante
http://rhr.revues.org/5246
<i>ainsi, l’auteur fait passer sous les yeux du lecteur l’ensemble des ouvrages de Spinoza en les situant successivement au cœur des débats qu’il suscitèrent. Mais, arrachée à la pure histoire de la philosophie, la genèse du système de Spinoza et sa relation précise au cartésianisme s’en trouve un peu obscurcie.</i>
Je suis un peu d'accord comme je vous l'ai dit ce n'est pas un livre expressément sur Spinoza ..
Après tout un lecteur intéressé par l' epoque et le sujet n' est pas nécessairement au fait de la pensée de Spinoza .
L'auteur a donc pensé indispensable de faire ces incises théoriques .
Pour le coup pour un spécialiste de Spinoza c'est du résumé . Mais les résumés donnés de la doctrine sont intelligents .
On a donc à l'interieur du livre d' histoire des idées un autre livre propédeutique sur la doctrine de Spinoza .
...................................
<i>La force de la démonstration de l’auteur tient à ce qu’il ne s’est pas contenté d’enchaîner des analyses de contenu. Il nous dévoile les relations, les voyages, les correspondances de ses personnages.</i>
...................................
<i>Ce brouillage du paysage tient sans doute à ce que l’histoire culturelle ne peut pas se borner à la confrontation de thèmes exposés dans des livres ou à ce qu’on appelle traditionnellement « l’histoire des idées », par opposition à l’histoire « matérielle ». En fait, ce sont de nouvelles pratiques culturelles qui font chanceler les anciens mondes, et pas d’abord la publication de nouveaux livres.....</i>
voila c'est ça que j' ai trouvé très intéressant . Les conditions matérielles de l 'epoque, les conditions politiques, tout un tableau <b> materiel</b>.
Presenter des philosophes sous l'attribut pensée mais aussi sous l'attribut étendue.
Ce commentaire sur amazon est dèbile (si je peux me permettre )
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je vous recopie quelques phrases d' une analyse intéressante
http://rhr.revues.org/5246
<i>ainsi, l’auteur fait passer sous les yeux du lecteur l’ensemble des ouvrages de Spinoza en les situant successivement au cœur des débats qu’il suscitèrent. Mais, arrachée à la pure histoire de la philosophie, la genèse du système de Spinoza et sa relation précise au cartésianisme s’en trouve un peu obscurcie.</i>
Je suis un peu d'accord comme je vous l'ai dit ce n'est pas un livre expressément sur Spinoza ..
Après tout un lecteur intéressé par l' epoque et le sujet n' est pas nécessairement au fait de la pensée de Spinoza .
L'auteur a donc pensé indispensable de faire ces incises théoriques .
Pour le coup pour un spécialiste de Spinoza c'est du résumé . Mais les résumés donnés de la doctrine sont intelligents .
On a donc à l'interieur du livre d' histoire des idées un autre livre propédeutique sur la doctrine de Spinoza .
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<i>La force de la démonstration de l’auteur tient à ce qu’il ne s’est pas contenté d’enchaîner des analyses de contenu. Il nous dévoile les relations, les voyages, les correspondances de ses personnages.</i>
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<i>Ce brouillage du paysage tient sans doute à ce que l’histoire culturelle ne peut pas se borner à la confrontation de thèmes exposés dans des livres ou à ce qu’on appelle traditionnellement « l’histoire des idées », par opposition à l’histoire « matérielle ». En fait, ce sont de nouvelles pratiques culturelles qui font chanceler les anciens mondes, et pas d’abord la publication de nouveaux livres.....</i>
voila c'est ça que j' ai trouvé très intéressant . Les conditions matérielles de l 'epoque, les conditions politiques, tout un tableau <b> materiel</b>.
Presenter des philosophes sous l'attribut pensée mais aussi sous l'attribut étendue.
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