Je vous avais déjà envoyé ces textes deux fois.
Merci de me mettre en garde envers ce qui pourrait annoncer chez moi la visite de quelque chose d 'analogue au fantôme d' Alzheimer.... je vais consulter ... et pas mes fiches ... je travaille sans fiches et à vrai dire sans mémoire vive.
Ce que vous me dîtes en première personne, je peux le retenir, ce que vous me citez ( hormis Spinoza lui même) ne connait pas le même sort.
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Il existe donc l'appétit.= effort (conatus ) rapporté à l'esprit et au corps.
Je passe sur la volonté qui ne se rapporte qu 'à l Esprit seul.
exact.Macherey a écrit :Dans l’appendice du de Deo et dans le de Affectibus ce terme est exploité en vue de faire comprendre ce qui distingue le désir (cupiditas) de l’appétit (appetitus), le premier se définissant par la prise de conscience du second :
Le désir a la même définition que le conatus de la prop 9/3 effort conscient mais rapporté à l'esprit et au corps .
Ce qui importe donc à Spinoza c'est le désir, il se rapporte généralement aux hommes ( pas aux animaux ).
Suit dans prop 9 /3 la définition circulaire du désir
"quand nous voulons ou aspirons à elle ... c'est précisément parce que nous la voulons et aspirons à elle" ( sic! )
Cette circularité enferme le désir dans la conscience. Spinoza reprend les mêmes termes .
Il ne dit pas que c' est parce que le corps à des "appétits "
Macherey introduit une sorte de causalité entre un supposé appétit du corps et le désir . Entre une instance brute / corporelle et l'instance consciente laquelle serait comme un épiphénomène d 'accompagnement .
(Ce qui ne me convainc pas du tout .)
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Dans l'appendice de de Deo Spinoza dit "autant de tête autant d'avis" . Donc nous imaginons de tant et tant de manières sur des données corporelles que l'on pourrait qualifier d'objectives. L' homme prend pour des choses les affections de son imagination.
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Nous ne prenons pas seulement conscience d'un appétit comme un pis allé , un recouvrement de surface plus ou moins handicapant.
Prendre conscience est une forme en soi, c'est le désir.
Sans cette conscience nous ne serions que des somnambules. Et je ne pense pas que Spinoza voyait ainsi l' homme.
On retrouve chez Macherey cette idée de l' homme comme spectateur. Spectateur impuissant. Simple spectateur. Dirigé par des forces extérieures qui le dépassent infiniment.
Si c'est cela le spinozisme, alors je n'en suis pas du tout . Je ne lâcherai pas ma surdité pour une version aussi déprimante.
cordialement
hokousai