à Vanleers
sur l'éternité Vanleers a écrit :J’en viens maintenant au post dans lequel vous examinez le texte de Sévérac. J’ai trouvé ce texte particulièrement clair et pense en avoir extrait la substantifique moelle, à savoir que l’éternité d’une chose singulière n’est autre que l’existence de cette chose lorsqu’on appréhende cette existence comme participation à l’essence de Dieu.
comme participation à l’essence de Dieu.

trop vague.
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Vanleers a écrit :1) Vous écrivez que la durée est de l’essence de la chose.
Certainement pas selon Spinoza. Voyez les définitions de la durée et de l’essence qu’il en donne.
Proposition 26/4
Nous ne tendons par la raison à rien autre chose qu'à comprendre, et l'âme, en tant qu'elle se sert de la raison, ne juge utile pour elle que ce qui la conduit à comprendre.
Démonstration : L'effort d'un être pour se conserver n'est rien autre chose que son essence (par la proposition 7, partie 3), (n'est rien d'autre que l'essence de la chose même Pautrat)
Il s'agit de l'essence actuelle.
Proposition 7/3
L'effort par lequel toute chose tend à persévérer dans son être n'est rien de plus que l'essence actuelle de cette chose.
Démonstration : L'essence d'un être quelconque étant donnée, il en résulte nécessairement certaines choses (par la proposition 36, partie 1) ; et tout être ne peut rien de plus que ce qui suit nécessairement de sa nature déterminée (par la proposition 29, partie 1). Par conséquent, la puissance d'une chose quelconque, ou l'effort par lequel elle agit ou tend à agir, seule ou avec d'autres choses, en d'autres termes (par la proposition 6, partie 3), la puissance d'une chose, ou l'effort par lequel elle tend à persévérer dans son être, n'est rien de plus que l'essence donnée ou actuelle de cette chose.
Voila le problème bien posé. Pour moi n'est réel QUE l' actuel .( le reste est une fiction, la bouée de sauvetage de la désespérance). Pour moi l'actuel n'est pas réductible à
mon présent subjectif.(
je suis obligé de repréciser constamment cela) ..............
. Vous dites bien comprendre la prop 8/2( celle du cercle et des rectangles ) certes, vous comprennez très bien.
Sauf que pour moi SI n' est éternel QUE ce qui est compris dans l'entendement infini de Dieu ( dans l' Idée) alors vous effacez de l'éternité
tous les modes. Vous effacez de l'éternité
l'existence .
N' existent alors, éternellement, QUE les idées, on est dans le
platonisme . C'est un éternalisme spiritualiste ... pour le dire vite la matérialité du monde est évacuée .
L'existence du monde tombe dans le néant . C' est un
nihilisme.
L'existence du monde y est fugace, elle n'est qu'actuelle au sens de présente en un présent qui certes dure mais pas essentiellement . Et la durée n'est pas de l'essence de la chose ( ce que vous dites ).
Reste des idées. Des idées pures non incarnées .
Je comprends que cet ascétisme éthéré vous convienne mais il ne me convient pas .
Spinoza a écrit :Corollaire de la proposition 8
Il suit de là qu'aussi longtemps que les choses singulières n'existent qu'en tant qu'elles sont comprises dans les attributs de Dieu, leur être objectif, c'est-à-dire les idées de ces choses n'existent qu'en tant qu'existe l'idée infinie de Dieu ; et aussitôt que les choses singulières existent, non plus seulement en tant que comprises dans les attributs de Dieu, mais en tant qu'ayant une durée, les idées de ces choses enveloppent également cette sorte d'existence par laquelle elles ont une durée.
Moi ce qui m' intéresse dans l'existence, c 'est l'existence . L'existence comme problème .
Les idées (tout le monde en a).
Voie classique de l'ascétisme, obtenir la béatitude par éjection de l'existence .
Le malheur et le désespoir de l' ascétisme est dans "
l' aussitôt que les choses singulières existent"