spinoza définit la passion comme suit au début de la 3e partie de l'Ethique :
J'entends par passions (affectus) ces affections de corps (affectiones) qui augmentent ou diminuent, favorisent ou empêchent sa puissance d'agir, et j'entends aussi en même temps les idées de ces affections.
sa définition est neutre, sur le plan axiologique, autrement dit, est considéré comme passion tout ce qui affecte, positivement ou négativement, le corps. Passion s'oppose à action puisque le corps subit un affect. Caillois traduit (éd. Gallimard, La pléiade) affectus par "sentiment". Mais
affectus n'est ni la passion dé-raisonnée ni le sentiment mièvre, c'est plus simplement l'état du corps subissant un affect et les idées de ces affections.
L'objet de la partie 3 de l'Ethique sera donc de dresser une typologie et décrire le mécanisme psychologique des passions et de leurs entrelacements. A noter qu'il y a trois passions fondamentales : joie, tristesse et désir. L'amour est la joie accompagnée de l'idée d'une cause extérieure.
Ce qui importe chez lui est de favoriser ce qui augmente la puissance d'agir de l'être humain, de manière à le rapprocher de la béatitude. Dès lors, cette passion qu'est l'amour de la connaissance par exemple, qui transporte de joie le chercheur lorsqu'il accomplit une découverte, est de nature à augmenter sa puissance d'agir.
cordialement,