Durtal a écrit :Bah il me semble pourtant que si! Tu me parles ici de production des effets en général mais cela ne suffit pas. Ce que je dis est que le degré de puissance par lequel une chose produit des effets doit être sien -non pas pour que ce qui la compose existe- mais pour que cette chose soit un individu. Or qu'est ce qui peut définir cette caractéristique (d'individualité) ? Le seul critère possible est celui de l'activité ou le fait que la chose est cause adéquate des effets qu'elle produit. En tant qu'elle subit, en effet, la chose est une partie d'une autre chose et sous ce rapport ne se comporte plus comme et n'est plus un individu. Pourtant elle ne laisse pas d'exister dans l'un et l'autre cas et si l'on veut de "produire des effets" dans l'un et l'autre cas.
pourtant Spinoza définit l'Individu par le fait que les corps qui le constituent communiquent entre eux les mouvements qu'une affection les a fait prendre selon un certain rapport précis. Le critère est la possibilité de cette communication selon un certain rapport, il me semble, non?
Or si je t'ai bien compris, tu dis que ce genre de communications n'est possible que s'il y a déjà une essence, donc un degré de puissance, qu'exprime ce rapport. Je suis tout à fait d'accord avec cela, mais pour l'instant je ne vois pas en quoi cela permettrait d'inverser les critères, au sens où seules les actions faites par une puissance pourraient "individualiser" une chose, et non pas ses passions. Certes, dans le cas d'une passion la chose n'est que cause partielle. N'empêche que l'affection qu'elle subit est bel et bien SON affection à elle, et l'idée de cette affection (idée confuse) n'existe que dans son esprit à elle. Que cette idée enveloppe la nature des deux causes (la nature de la chose affectée et la nature du corps extérieur qui l'affecte) n'efface pas la différence entre les deux natures, qui restent chacune tout aussi individualisée qu'avant. Ce n'est que dans l'idée confuse que l'esprit de la chose affectée a de son affection que les frontières entre les deux natures sont brouillées, mais non pas en réalité.
Durtal a écrit :Considère l'exemple suivant: je me blesse avec un couteau, la blessure est l'effet du couteau, mais un tel effet ne s'explique certainement pas par la seule nature du couteau, cette dernière n'est que la cause partielle de l'effet total, car c'est moi qui maniait l'instrument et qui lui ait "fait faire" ce qu'il a fait. Il a agit uniquement au titre qu'il faisait partie d'un individu, celui que je constituais au moment de m'en servir, et non de lui même comme s'il était un individu.
pourtant, dans la définition de la chose singulière, Spinoza dit bel et bien qu'il s'agit d'INDIVIDUS qui concourent pour produire un seul et même effet. L'ensemble [toi - couteau] doit dans ce cas effectivement être considéré comme chose singulière, mais cela n'enlève rien à l'individualité du couteau (ni à la tienne). Sinon, si l'on suivait ton raisonnement, il n'y aurait qu'un véritable individu dans l'univers, et ce serait Dieu, là où Spinoza dit clairement que Dieu, tout en étant un individu, est composé d'une infinité d'autres individus, qui eux aussi sont infiniment composés d'individus etc. (scolie de l'E2 lemme 7).
Autrement dit: qu'est-ce qui te fait penser que toute cause partielle perdrait son individualité quand elle produit son effet?
Durtal a écrit : Quels sont les effets qui résultent de la nature seule d'un couteau de cuisine? A peu près aucun je pense, tous les effets qu'un tel objet est susceptible de produire sont du même ordre: il intervient en tant que cause partielle et il est de la nature même d'un instrument d'être une cause partielle. Je reviendrai plus bas là dessus mais je pense en effet que Spinoza ne tient pour chose véritable que les individus.
en tout cas, il est intéressant d'essayer d'expliciter davantage en quoi pourrait constituer la différence entre un individu et une chose singulière, si différence il y a. Si l'on ne se base que sur les définitions (définition figurant parmi les lemmes de l'E2 pour l'individu, définition 7 de l'E2 pour la chose singulière). Ce qu'on peut conclure de la déf.7, c'est que plusieurs Individus peuvent composer une seule chose singulière. Mais la même définition remplace déjà le mot
Individua par
Singularia. C'est ce qui me fait penser (à vérifier) que tout ce qui n'est pas composé est toujours une chose singulière (est toujours un mode ou une affection d'un attribut, possédant par là même une essence singulière) mais non pas un Individu, tandis que tout ce qui est composé d'une telle façon que les composants expriment un seul et même rapport, est non seulement une chose singulière (capable de produire des effets) mais également un Individu.
Durtal a écrit :Qu'en est-il alors de ces choses qui n'ont pas les caractéristiques des individus (pierre, sac poubelle…) pour ce qu'elle paraissent entièrement passives, inertes et dépourvues d'activité propre? Et bien, elles ne sont pas d'authentiques choses. Qu'en est-il des cas où des choses qui ont les caractéristiques des individus pâtissent? Et bien elles acquièrent à leur tour ce statut de pseudo chose, dans l'exacte mesure et à proportion des effets qu'elles produisent tandis qu'elles subissent.
justement, tout ce qui produit un effet doit avoir un degré de puissance propre, et donc une essence singulière, non? Car même un effet produit sous l'influence d'une affection subie a besoin d'un "support", d'un "substrat" à partir duquel l'effet peut être produit, tandis que l'affection elle-même, la passion, a besoin de quelque chose qui est "à affecter", sinon il n'y aurait même pas d'affection.
Prenons une pierre. A l'intérieur d'elle-même, les molécules sont sans cesse en mouvement, mais le rapport qu'ils expriment reste le même: celui qui caractérise telle ou telle pierre. Si la pierre subit l'affection "pluie", au début les corps qui la composent n'effectueront pas un autre rapport. Si le contact avec l'eau est en revanche plus durable (disons quelques siècles), alors à partir d'un certain moment, la pierre aura perdu tellement de corps sans que ceux-ci soient remplacés par d'autres qui effectuent le même rapport, qu'il ne s'agira plus de la même pierre, que la pierre aura change de "forme" (au sens spinoziste du terme, donc non pas la figure mais l'union qui caractérise un individu).
Durtal a écrit :Exemples : Différence d'un Etat en situation de paix civile et en situation de guerre civile. Même ensemble d'individu (humain en l'occurrence) dans les deux cas mais unité caractéristique (fonctionnelle) de l'individu dans le premier cas, et agrégat sans unité dans le second.
Différence pour un même homme donné agissant soit sous la conduite de la raison soit sous la conduite des passions, qui dans un cas maintient et renforce sa caractéristique individuelle et dans l'autre la voit se défaire au profit de l'action des causes extérieures. Dans les deux cas on peut continuer à décrire le même sous ensemble (existant et produisant des effets), alors que le degré d'unité de l'ensemble, en revanche, n'est pas le même.
est-ce que tu n'es pas en train de confondre affection et passion? L'individu n'est caractérisé que par le fait de communiquer l'effet d'une affection au reste du corps d'une telle façon que ce corps continue à effectuer le rapport caractéristique d'une essence singulière. Ne faut-il pas dire que ceci se fait indépendamment de la CAUSE de l'affection (l'homme lui-même seul, ou l'homme lui-même seulement partiellement)? Si quelqu'un m'affecte de Joie, est-ce que mon individualité se défait, ou est-ce que ma puissance singulière augmente encore? Bref, il me semble qu'il nous faudrait essayer de clarifier davantage les concepts d'individualité et de singularité.
Durtal a écrit :Quoiqu'il en soit, ton critère selon lequel il suffit à une chose de produire des effets pour être dite "un individu" laisse donc entièrement de coté la question de savoir si ces effets résultent de la nature de la chose ou non.
en effet. Au sens où de toute façon, tout effet résulte AUSSI de la nature de la chose. Sans cette nature, l'effet en question n'aurait jamais eu lieu. Il faut donc qu'une puissance propre à elle entre en jeu, et qui dit puissance propre dit essence singulière.
Durtal a écrit : Et tu vois bien que les deux questions sont étroitement connectées , puisqu'un acte qui n'est causé que partiellement par une chose, suppose par définition le caractère "non individuel" de l'acte en question (elle suppose qu'une deuxième chose interfère et constitue partiellement la nature de la cause) ce qui veut dire inversement que la causation adéquate sera le propre de ce qui agit individuellement, de ce qui est donc un individu.
de nouveau, je crois qu'il nous faudrait peut-être essayé de préciser les notions d'individuel et de singulier. Un acte est-il un Individu au sens spinoziste du terme? Peut-il être dit individuel ou non individuel, et si oui, qu'est-ce que cela pourrait vouloir dire?
Louisa a écrit:
ce n'est pas ainsi que Spinoza définit l'individu (voir sa défintion dans les lemmes E2). Il ne faut pas être cause adéquate des effets produits pour être un individu, il faut simplement conserver le rapport caractéristique quand on est affecté, et c'est tout.
Durtal:
Bravo….mais pour conserver ce rapport il faut certes être cause adéquate des actions qui le maintiennent.
je ne sais pas ... pour conserver ce rapport il faut deux choses:
1) avoir un conatus, ou une essence (qui tend spontanément à persévérer dans son être)
2) ne pas rencontrer dans la nature une chose plus puissante capable de défaire l'union des corps qui effectue ce rapport.
Une Action, au sens spinoziste du terme, est une Joie active, c'est-à-dire une augmentation de la puissance causée par la puissance ou le conatus qui était déjà là avant de produire l'Action. Pour conserver son être, je ne crois pas qu'il faut des Actions, il suffit d'avoir un conatus et de ne pas rencontrer d'obstacle. Or ce conatus n'est pas causé par la chose singulière elle-même, elle le reçoit d'une autre chose. On n'est donc jamais "responsable" pour son propre conatus. On n'est "responsable" que de ce qui fait activement augmenter notre puissance. Autrement dit: on n'est PAS la cause adéquate de son propre conatus (= de ce qui définit la singularité et individualité?), on n'est la cause adéquate que de ce qui fait augmenter activement sa propre puissance.
Durtal a écrit :Car justement, cela ne se fait pas tout seul. Puisqu'à l'inverse la passion ou l'état de passivité exprime l'activité d'autres choses qui tendent à défaire ce même rapport, c'est à dire qui tendent à intégrer les parties de la chose qui subit à leurs propres rapports.
c'est oublier que les effets des corps extérieurs sur nous peuvent être tout à fait positifs, non? Un tas de choses extérieures nous affectent de Joie (ou sont tout simplement nécessaires pour nous maintenir en vie, comme le rappelle Spinoza). Tu dirais au contraire que toutes les Joies passives tendent non pas à augmenter notre degré singulier de puissance, mais à le défaire .. ? Si oui, pour quelle raison?
Durtal a écrit :De manière plus générale on ne peut pas se contenter de chercher des solutions seulement en terme de définition, il y a un moment où il faut essayer de faire fonctionner le système, puisqu'il est là pour ça.
bien sûr, tout à fait d'accord.
Durtal a écrit :Au moment où Spinoza donne la définition de la forme d'un corps, il n'a pas encore traité des affects, mais il est facile de voir le rapport rétrospectivement entre ces deux choses. (Par exemple E4 prop 38 et 39. E4 en général d'ailleurs)
en effet, lors de la définition de la forme d'un Individu (ou d'un corps composé), il n'y a pas encore question d'affects. Or les affects ne sont que des cas particuliers d'affections. La définition d'un Individu est donc plus "large" qu'une définition d'une union de corps qui ne se baserait que sur des affects. Un tas d'affections d'un Individu ne changent pas sa puissance, et donc ne sont pas des affects (ni des Passions, ni des Actions). Aussi longtemps que les corps qui composent l'Individu continuent à communiquer entre eux les mouvements induits par l'affection d'une partie d'entre eux, l'Individu maintient sa forme. Autrement dit: que Spinoza définit l'Individu par la notion d'affection et non pas par celle, plus restreinte, d'affect, à mon sens n'est donc pas innocent.
Durtal a écrit :Je reviens sur le statut ontologique des pseudos-choses (pierre, couteau de cuisine, sac poubelle). Tous les états qu'adoptent ces choses expriment l'activité d'autres choses sur elles et elle n'ont aucune unité fonctionnelle ou interne.
si c'était le cas, le couteau de cuisine devrait se désintégrer dès qu'il n'est pas utilisé, non?
Durtal a écrit : Si donc on retreint le terme extrêmement vague de "chose" a ce qui est proprement une chose savoir un individu, ces "choses" n'en sont pas.
ok, mais la définition spinoziste d'une chose singulière dit bel et bien qu'être cause partielle d'un effet est tout à fait compatible avec le fait d'être un Individu (E2 Déf.7). Sa définition d'une chose singulière n'est donc pas si vague que cela, il me semble.
Durtal a écrit : Ce qui veut dire: elles peuvent et doivent être analysées (réduites) en des complexes d'effets de choses différentes qui elles en revanche ont de l'unité ou de l'individualité a divers degrés mais qui n'ont pas ce rapport entre elles. Voici ce que je veux dire:
Spinoza explique par exemple que la réunion des efforts de deux individus humain compose un individu deux fois plus puissant. Mais cette réunion doit elle même posséder une caractéristique d'individualité réelle et fonctionnelle.
en effet. A mon sens c'est le fait même de produire, en tant qu'individu composé de deux individus humains, un effet précis A, qui "individualise" cet individu composé, au moins au moment même de la production de A.
Durtal a écrit :Si par exemple je décide de considérer les efforts convergents de deux hommes qui n'interagissent pas et vivent sur des continents différents, il ne serait pas correct de dire que je ne pense rien, (je considère réellement ces deux hommes et leurs actions convergentes) mais je ne conçois pourtant pas cette unité individuelle deux fois plus puissante qui résulterait de la réunion réelle des efforts. Une pierre ou un sac poubelle expriment de cette façon les puissances d'un grand nombre de choses dont la simple conjonction les ont causés à exister comme ils existent. Mais comme dans le cas de nos deux hommes séparés par un continent, ces causes n'ont pas concouru ensemble pour donner lieu à une individualité, ou à un "foyer" unique d'activité.
je ne sais pas ... je n'arrive pas à saisir l'essentiel de ton raisonnement/argument. TOUT individu, tout conatus, est l'effet d'au moins une mais souvent d'un concours de causes tout à fait externes à cet individus (tu es toi-même l'effet du concours de tes parents, par exemple). Cela ne vaut pas seulement pour la pierre, cela vaut pour toute chose existant dans la durée. Et cela n'empêche nullement la pierre de conserver son être singulier, et cela même pendant beaucoup plus de temps que sait le faire un être humain.
Durtal a écrit : Cela ne veut pas dire que notre pierre est "une apparence" ou qu'elle "se volatilise" dans le néant, cela veut dire que si nous en faisons une analyse conceptuelle suffisante, notre perspective sur son "unité" se modifiera. Pour ce qui est donc de son "esprit", certes il y a en Dieu une idée de cette pierre, mais en même temps qu'il constitue les idées d'un grand nombre de choses différentes en même temps qu'elle, ce qui revient à dire qu'il n'a probablement pas d'idée distinguée et singulière d'une pierre en tant que telle c'est à dire donc pas comme il peut avoir une idée distinguée et singulière d'un être actif ou d'un individu dont un des aspects ontologiques de ce morceau de pierre fera en revanche partie. Par conséquent une pierre n'a pas d'âme au sens d'un esprit individualisé, qui pourrait "se concevoir par soi sans les autres".
cela me semble être peu probable. Le jour où notre pierre se casse en dix morceaux (par exemple parce qu'un rocher tombe dessus), plus aucun ensemble de corps n'effectuera son rapport singulier à lui, et de cet événement, Dieu a forcément une idée. Or comment Dieu pourrait-il savoir que cette pierre, qui peut-être existait déjà depuis 2000 ans, maintenant vient de se désintégrer, s'il n'avait pas avant eu l'idée ou l'essence objective de l'essence formelle qu'est cette pierre ... ?
Durtal a écrit :Et cela d'autant plus qu'un grand nombre (mais pas toutes) des déterminations contenues dans l'objet que nous appelons une "pierre" ou un "sac poubelle"se composent en réalité d'affections de notre imagination. Ne pensons par exemple qu'à la couleur du sac poubelle (dont l'analyse conceptuelle montre qu'il ne s'agit pas de la propriété simple et unique d'un objet, mais d'un complexe d'effets mettant simultanément en jeu toute une série d'objets et de propriétés disparates, lesquelles n'expriment pas une unité réelle, bien qu'ils se rencontrent en cette occasion: les rayons lumineux, l'œil humain, la composition du plastique…L'unité supposée "de la couleur du sac" vole ainsi en éclat et disparaît à l'analyse.)
La couleur d'une chose ne correspond-elle pas à une longueur d'onde tout à fait précise ... ? Et cette longueur d'onde n'est-elle pas une propriété physique d'un ensemble singulier de matériaux? Certes, il faut une certaine "puissance" précise pour pouvoir "percevoir" (en tant que chose extérieure à la chose colorée) cette longueur d'onde, puissance dont pas toutes les choses singulières ne disposent ... mais de là à dire que la couleur n'exprime pas une unité réelle ... je ne vois pas comment y parvenir. L'oeil humain ne sait pas percevoir les ondes UV, par exemple, ce qui ne les empêche pas d'exister et d'avoir des propriétés tout à fait singulières.
Durtal a écrit :Enfin et surtout, déclarer qu'un sac poubelle a un esprit, ou une âme cela ne veut ne rien dire. J'ai beau chercher, je ne vois pas.
il faut peut-être qu'on cherche un peu plus longtemps ... ?
Durtal a écrit :Je rappelle d'ailleurs, à toutes fins utiles, qu'il ressort de la lettre à Tirchnauss que Spinoza n'a pas l'air de croire qu'une pierre pense . Puisqu'il présente ceci comme une fiction . Et il ne sert à rien d'expliquer à ce sujet ""dans la vie de tous les jours certes, cela ne veut rien dire, mais dans le "Spinozisme"" cela a une signification".
dans l'espoir que tu veuilles bien donner la référence exacte .. je ne crois pas qu'il s'agit d'opposer la "vie de tous les jours" au spinozisme. Il s'agit plutôt, à mon sens, de constater que les pensées qui fonctionnent avec un animisme universel (Spinoza, Leibniz, certaines pensées africaines, ...) sont différentes des pensées avec lesquelles on a plutôt l'habitude de fonctionner en Occident pour l'instant. Aussi longtemps qu'on utilise l'une façon de penser en tant qu'"étalon" pour essayer de comprendre l'autre, je ne crois pas qu'on peut aboutir à quelque chose de censé. C'est pourquoi je viens de dire à Hokousai qu'à mon sens, si l'on veut comprendre ce que Spinoza veut dire quand il dit que "toute chose quelconque" a un esprit à partir de l'idée qu'on a d'habitude de ce que c'est qu'un esprit, ce serait peut-être déjà pas mal d'essayer de définir ce qu'on veut dire par ce mot "esprit".
L.
PS: j'ai été pas mal de fois interrompu en écrivant ce message et ne pourrai plus le retravailler immédiatement, donc je l'envoie néanmoins tel quel, désolée pour la longueur.