
Ce message sera suivi d'un second reprenant la lutte finale entre moi-même et le féroce Miam.
Série 1
AUgustindercrois a écrit :Cher henrique,
Votre article est louable, mais je ne suis pas sûr qu'il faille faire dire à Spinoza ce qu'il ne dit pas. D'abord, parce que les avancées sociales en vigueur dans l'Europe du XXIème siècle n'existaient pas au XVIIème siècle.
Cette constitution reste mauvaise, mais elle est meilleure que ce qui précédait et notamment le Traité de Nice. Pourquoi refuser un progrès? Cela me semble absurde.
Cette constitution est un compromis entre libéraux et sociaux libéraux. Des avancées sociales seont prises en compte. Pourquoi s'en priver?
Sur les conditions de révision du TCE: elles sont plus souples que celles d'un Traité....
Voir la réponse de Monsieur Bastien François à M. Etienne Chouard.:
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/2 ... ncois2.pdf
Comme vous, je ne suis pas un néo- libéral.
Pourtant, je considère que cette constitution ajoute plus qu'elle ne détruit.
Bien à vous,
Ader
Cher Ader,
Je n'ai pas dit que ce que le personnage Spinoza aurait voté aujourd'hui, ce serait effectivement assez absurde et peu intéressant au fond. D'ailleurs cet auteur a pris certaines positions (par exemple l'inégalité des femmes) que je réfuterais à partir de sa philosophie même. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment la théorie spinozienne, qu'elle soit politique ou éthique d'ailleurs, peut nous éclaircir dans nos prises de décisions pratiques quotidiennes ou historiques.
Votre argument maintenant pourrait se fonder sur un principe qui peut à la fois valoir en éthique et en politique : "Entre deux biens, la raison nous fait choisir le plus grand ; et entre deux maux ; le moindre." (Ethique IV, 65). Vous dites 'la constitution Giscard n'est pas bonne mais le traité de Nice est encore pire', donc préférons le moins mauvais. C'était aussi ce que je pensais et avec un fédéralisme que je veux réaliste (je répondrai à Bardamu sur ce point), c'était ce qui faisait que j'avais un a priori positif pour ce traité.
Mais, et c'est là que la philosophie générale seule ne peut nous aider à décider, il faut aussi tenir compte des détails : j'utilise le même principe pour justifier le rejet de ce traité. Entre le mal qui consisterait à rejetter les légères avancées de ce traité et le mal qui consiste à constitutionnaliser la politique sociale et économique de la partie III (quelle qu'elle soit d'ailleurs), interdisant par la suite toute alternance politique, ce qui est un déni profond des principes mêmes de toute démocratie, je choisis le moindre mal qui consiste à refuser de petits pas vers le social car cela permet en même temps d'éviter un grand bon en avant vers le déni de démocratie réelle inhérent à l'ultralibéralisme.
Un compromis "entre libéraux et sociaux libéraux", c'est bien cela, mais quid d'une véritable sociale démocratie ? D'autre part, il y a de bons et de mauvais compromis. Ce n'est pas parce que c'est un compromis que c'est forcément ce qu'on est en droit d'attendre de mieux. Les "avancées sociales" sont toujours cadrées par des articles qui les rendent très peu contraignantes ou soumises selon une logique ultralibérale au principe de "concurrence libre et non faussée". En revanche, les politiques néolibérales de la partie III sont désormais constitutionnalisées. Ce qui signifie que si demain ou après demain une majorité sociale démocrate se dégage en Europe et se propose une politique de régulation politique des marchés, elle n'aura pas le droit constitutionnel de le faire. Et il suffira d'un seul pays resté néolibéral pour bloquer toute modification de la constitution (ce qui de toutes façon serait très long) le permettant.
Je veux bien que les procédures aient été légèrement assouplies mais elles restent à la double unanimité ce qui est unique au monde pour une constitution. Et maintenant qu'ils vont avoir leur constitution quasi inviolable, la fin de l'Histoire est atteinte pour les néolibéraux, pourquoi accepteraient-ils, même ultraminoritaires de changer quoique ce soit de ce qui exprime tous leurs crédos ?
Si ce traité est ratifié, il deviendra la "constitution pour l'Europe", aucun juge n'aura compétence comme Bardamu pour juger que le mot "constitution" est usurpé, il donnera raison aux néolibéraux contre toute tentative de politique de type keynesienne par exemple. Si les démocrates laissent passer cela, ce sera, selon la logique même du texte - = je ne joue pas les Mme Mirza -, un véritable coup d'arrêt au progrès de la démocratie en Europe, c'est-à-dire la simple possibilité d'une alternance politique.
Pour rendre possible ce plus grand bien que serait la mise en place d'une confédération de nations assemblées autour de véritables valeurs démocratiques (certainement pas à 25 dans un premier temps), il faut refuser ce moindre bien d'une pseudo-démocratie qui ne contrôle rien et qui sacralise le marché comme principe régulateur fondamental. Car si on dit oui aujourd'hui, la possibilité d'une Europe véritablement démocratique sera mise en berne pour plusieurs décennies : "La raison nous fera préférer un plus grand bien à venir à un moindre bien présent, et désirer un moindre mal présent qui est la cause d'un plus grand bien à venir." Ethique IV, 66.
Maintenant, quand je vois le martelage, que dis-je, le marteau piqueur médiatique en faveur du oui, la désinformation systématique allant dans ce sens, et pour ce qui est, ici, du petit jeu des pronostics, le non est mal parti.
Pour finir sur les objections de Bastien François à Chouard, il faut aussi citer les réponses que ce dernier y apporte, ainsi que celles de Jean-Jacques Chavigné :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Echanges.htm [etienne.chouard.free.fr]
Amicalement,
Henrique
Serie 2
Bardamu a écrit :Crois-tu vraiment que nous soyons menacés par les hordes fascistes prêtent à nous lancer dans une 3e guerre mondiale ?
Finalement, entre l'apocalypse néolibérale soutenue par le fascisme des désespérés et l'apocalypse d'une Europe tombant en ruine face au refus des Français, je ne sais que choisir...
"la crainte naît de l'impuissance de l'âme, et par conséquent ne se rapporte point à la vie raisonnable ; et j'en dis autant de la commisération, bien qu'elle semble quelquefois revêtir le caractère de la piété."
Aussi, sans peur et sans pitié, je crois que je vais en rester à mon idée comme quoi ce texte n'est pas une constitution d'Etat (c'est évident puisqu'il sera ratifié par des Etats souverains), qu'il ne menace pas grand chose parce qu'il exprime plus ou moins le mode de vie désiré par les européens (du pouvoir d'achat et des retraites mais plus ou moins de déficit étatique selon les tendances), et qu'il aura la vertu d'accélérer les choses.
Je crois que personne ne peut prévoir les effets (si il y en a...) de ce texte, et je n'oserai mettre en doute les vertus social-démocrates de Delors ou de Simone Veil, par rapport aux membres d'une glorieuse base ("quand ils sont bien informé" puisque chacun sait que toute personne pour le "oui" est soit un dirigeant vendu soit un homme de la base mal informé).
Là où Spinoza a sans doute raison, c'est dans son discours sur l'art machiavélique de maîtriser la multitude à défaut de la réformer : de la religion, de l'affect, des espoirs et des craintes.
Mais objectivement, personne ne peut dire ce qu'il adviendra.
Blair, en dépit de son libéralisme, n'a ni de problème de chômage, ni de problème d'extrême-droite ou d'êxtrême-gauche, et a été réélu par ses concitoyens.
Et si il avait raison ? Si il fallait en passer par 20 ans de perte d'acquis pour que l'Europe s'équilibre pour le plus grand bénéfice de tous ?
Qui peut savoir quel effort sera nécessaire pour que nos voisins daignent ne pas venir casser le supermarché géant dans lequel nous discutons ?
Et quelle importance que nous perdions de l'argent ? "pour ceux qui connaissent le véritable usage de l'argent et règlent sur leurs besoins la mesure de leurs richesses, ils savent vivre de peu et vivre contents." Après tout, tant que les français arrivent à mettre 15% de leur richesse de côté, c'est qu'il doit bien y avoir 10% de marge pour servir les autres.
Et donc, bien que me considérant comme spinoziste, je ne vois pas dans ce texte plus d'atteinte à la démocratie que pour l'ONU (va-t-on refuser l'ONU parce que ce n'est pas de la démocratie directe ?), pas de problème de révision puisque les Etats ont volontairement fait en sorte qu'aucune volonté extérieure ne s'appliquerait à leurs citoyens sans leur accord, pas de retour à l'état de nature (comment serait-ce possible avec un traité qui dépend par essence d'un état de droit ?) et pas de menace pour la paix et la sécurité, tout mouvement d'uniformisation allant dans le sens de la paix (qui se ressemble s'assemble...).
Par contre, étant sans doute tendance anarcho-libéral (salaire = esclavage), peu attiré par une social-démocratie aussi tranquille qu'ennuyeuse, et allergique au dirigisme, il est sans doute normal que je ne fasse pas le même usage que toi de Spinoza.
Je ne crois rien, Fabien, je vois simplement la montée des extrêmes droites partout en Europe à mesure qu'augmente l'impuissance politique à réguler les conditions socio-économiques d'existence des peuples. C'est purement factuel.
Par ailleurs, pour choisir, il y a aussi l'argument central du déni de démocratie que j'ai expliqué et réexpliqué à Ader. Mais si tu te considères comme anarcho-libéral, je peux difficilement de suggérer la logique du bien préférable à un moindre bien ici puisqu'au fond tu te défies de la démocratie comme Proudhon. Seulement, si vraiment tu te considères comme tel, tu devrais logiquement ne même pas voter du tout. Pour un anarcho-libéral cohérent, "élection, piège à con".
La crainte, il faut aussi le rappeler, est "une tristesse mal assurée, née aussi de l'image d'une chose douteuse" (E3P18, S2). Il n'y a aucune tristesse dans mon propos, il y a simplement la mise en évidence d'un risque réel, déductible du texte même (renonciation à la régulation politique au niveau européen dans une situation historique où elles ne sont plus possibles aux niveaux nationaux = impuissance politique = défiance des peuples vis-à-vis de leurs représentants = tentation de l'homme providentiel, séduction des discours protestataires).
Contrairement aux discours incantatoires d'un Chirac qui convoque les grandes valeurs de l'histoire pour justifier le oui, je m'appuie uniquement sur le texte et ce qu'il a déjà produit puisqu'il est la reprise d'une politique déjà ancienne. Certes, ce texte comme aucun ne fera pas tout et ne permet pas de juger de l'avenir. Mais il constitue un élément déterminant allant dans ce sens. Ne pas vivre dans la crainte ne signifie pas vivre en aveugle, quand bien même notre vue est limitée.
Sur le caractère constitutionnel ou non de ce traité, je te répondrai sur le forum.
Tu sembles me prêter des propos bien exagérés sur ce que je pense des partisans du oui à gauche. Il y a aussi des dirigeants mal informés qui se contentent intellectuellement d'un suivisme confortable et il y a des militants de base qui sont vendus au parti du grand capital ! J'les appelle des social traitres d'ailleurs !
Quant à Blair, il faut y voir de plus près. Il a certes joué une carte tatchérienne sur certains points stratégiques, destinés à complaire au marché, mais il a mis en place des politiques résolument sociales, notamment sur le plan de la santé. Son déficit public a d'ailleurs largement dépassé les 3,5 %, mais à lui on ne lui dit rien parce qu'il n'est pas dans la zone euro ! Son peuple a donc l'impression, au moins relative, d'un dirigeant possédant une puissance politique. Quant au chômage, son chiffre de 5% est pas mal trafiqué. L'extrême pauvreté et la précarité se sont accrus.
Pour ce qui est d'une harmonisation générale entre tous les pays européens, quitte à y perdre des avantages matériels, je suis pour. C'est ce qui s'est produit avec le passage de 12 à 15, ou encore dans un autre cadre lors de la réunification de l'Allemagne, mais cela a demandé justement des sacrifices, des moyens publics. Or maintenant rien n'est fait dans ce sens et la constitution accentue les difficultés.
Et si c'est à moi que tu demandes de perdre de l'argent pour vivre dans ton grand rêve anarcho-libéral, tu sais bien que ce n'est pas mon problème sur le plan éthique. Mais nous parlons de politique et ici le principe de simplicité que tu rappelles ne vaut pas pour gouverner la multitude. Si on lui demande de faire des sacrifices, elle peut cependant l'accepter mais à condition que ce sacrifice puisse lui paraître équitable et permette d'envisager clairement une amélioration pour tous. Le problème aujourd'hui est que nous avons une Europe plus riche que jamais avec des citoyens "de base" à qui on a jamais autant demandé de sacrifices vis-à-vis de leurs (maigres) avantages existants (en dehors des guerres s'entend). Tu ne vois pas que cela peut être à plus ou moins long terme une situation explosive ?
Le principe de sagesse des lois que j'ai mis en avant dans cet article avec Spinoza est un principe qui nous amène à évaluer le caractère potentiellement dangereux des lois. Cela implique la nécessité de faire quelques prospectives. Non des prévisions. Mais quand un risque existe de fait, la question est alors de savoir si le jeu en vaut la chandelle. Je ne vois rien dans ce texte où la concurrence libre et non faussée est érigée en valeur en soi qui puisse justifier ce risque.
Le libéralisme classique d'Adam Smith n'a jamais considéré que la libre concurrence pouvait être une fin en soi, contrairement à l'ultralibéralisme de cette constitution qui en fait un objectif de l'union au même titre que la paix ou le bien être. Pour les libéraux classiques, ce n'est qu'un moyen. Et de plus un moyen qui ne vaut pas dans tous les secteurs d'activité. Comment te dire ? Si tu fais de ce principe de libre concurrence une valeur en soi, cela signifie qu'elle ne peut avoir de limite. Or à quoi nous mène une concurrence infinie, logiquement ? A la destruction mutuelle, que ce soit une destruction purement physique, mais aussi et cela suffit bien souvent, une destruction économique, médiatique, sociale. C'est ce que Spinoza appelle l'état de nature.
Certes, c'est comme l'histoire de la grenouille qu'on plonge d'abord dans l'eau tiède et qui ne se rend pas compte qu'elle va se faire bouillir, cela peut très bien se passer très progressivement. Nous avons donc avec le modèle ultralibéral une société qui se dissout petit à petit. En France, cela s'appelle par exemple montée des communautarismes.
Et je ne dis pas bien sûr que c'est ce que veulent clairement les anarcho-libéraux. Je dis seulement qu'ils nous mènent là où ils n'ont pas très bien réfléchi. Je crois que je fais en fait beaucoup moins confiance que toi dans la nature humaine spontanée.
Amitiés
Henrique
Miam a écrit :Il est en effet certain que plus le pouvoir semblera loin de la population, plus celle-ci sera poussée à se jeter dans les bras des démagogues populistes et/ou fascistes. Le problème, c'est que plus le pouvoir s'éloigne, plus le tissu social se déchire; non pas que celui-ci ait besoin du pouvoir: au contraire c'est le pouvoir éloigné qui tire sa puissance de la désocialisation. Mais il laisse un gros vide. Car si l'on détruit les organisations syndicales (puisqu'elles n'ont plus rien a dire au niveau national) et si l'on promeut un style de vie (stupide) "de classe moyenne", qui va tenir la rue sinon les démagos fascistes ? Il est vrai que Bardamu se fout de la rue. La réalité, pour lui, c'est ce qui s'écrit sur son ordinateur...
Bardamu a écrit :Salut Henrique,
Plutôt que de démagogie ou de démocratie, il s'agirait d'une "démologie", discours sur et pour le peuple. Mais je n'ai ni envie de diriger la majorité (démagogie), ni envie que la majorité me dirige (démocratie).
Il est vrai que je n'ai pas parlé de tes analyses philosophiques parce que ce n'est pas là que je vois de sujet à discussion.
Il me semble que ton propos est de dire que Spinoza est plus ou moins un social-démocrate et que cette constitution n'est ni sociale ni démocrate.
Je veux bien admettre que Spinoza est social-démocrate, avec toutes les réserves que 3 siècles de distance imposent, mais reste la question de savoir si cette constitution l'est ou pas.
Pour toi, elle ne l'est pas, pour moi, elle est relativement équilibrée au niveau social, et ne remet pas en cause la démocratie bien que celle-ci ne soit pas ici une démocratie directe (mais c'est pareil pour l'ONU).
Et quelles qu'aient été les expériences du passé, nous sommes entrés dans un processus de mondialisation qui change beaucoup de choses. Peut-on vraiment tirer enseignement pour aujourd'hui de la situation des années 30 ? Y'a-t-il encore en Europe un "Grand Capital", une lutte des classes, des nationalismes militaristes (nous n'avons même plus de service militaire...) ?
Ce que tu dis sur la période 81-83 et une analyse de Jacques Généreux ( http://www.lexpansion.fr/art/6.0.114425.0.html ) se rejoignent, pour moi, dans le constat qu'il n'y a plus d'économies indépendantes.
Décider d'une économie keynesienne alors que le reste du monde fait autre chose peut-il fonctionner ? Je ne suis pas assez bon économiste pour le savoir et je ne suis pas sûr que ce soit une question vraiment politique. C'est d'ailleurs un problème pour moi que la politique se réduise à l'économique que ce soit sous sa forme sociale (retraites par répartition, 35h...) ou sa forme libérale (retraite par capitalisation, libre choix des heures de travail...).
Tu dis "libéralisation signifie dérégulation, flexibilisation", mais est-ce le cas en Europe ? Pour moi, l'Europe libéralise le marché intérieur, détruit les frontières nationales, pour le réguler de manière supra-nationale.
Et du point de vue des habitants de l'Est, ceux qui ont le pouvoir économique ce sont les habitants de l'Ouest.
...les hommes sont de nature très diverse (ceux qui vivent selon la raison étant en bien petit nombre), et malgré cette diversité, la plupart sont envieux et plus enclins à la vengeance qu'à la miséricorde.
Il me semble que notre souci principal devrait être de faire en sorte que les tentations de nos voisins ne les poussent pas vers une "envie" excessive. Libéraliser le marché intérieur, c'est dire à nos partenaires : maintenant nous sommes à égalité, nous lions notre destin au vôtre.
Je ne vois pas dans cette libéralisation une ruse d'ultra-libéraux désirant ramener l'homme à l'état de nature, mais l'affirmation d'une volonté de co-développement plein et entier. Les astuces où on affirme verbalement le soutien aux pays plus pauvres puis la mise au point de mesures contraires à leur développement, ne fonctionneront plus.
Donc, la question reste la même : ce texte est-il ultra-libéral ou pas ? renvoie-t-il à l'état de nature ou pas ? menace-t-il la démocratie ?
N'est-il pas plutôt l'expression du système occidental tel qu'il s'est développé depuis 50 ans, mélange de démocratie à limite de l'oligarchie, de libéralisme économique tempéré (rôle des subventions) et de pensée unique ? Affirmation universelle de la volonté de paix et de justice, d'une volonté de confort pour tous, d'une volonté d'environnement sain etc. et pouvoir de politiciens de carrière associés à la technocratie pour mener l'humanité vers ce bonheur.
...ceux qui vivent selon la raison étant en bien petit nombre