Hokousai a écrit :Je vois moi que le virtuel invoqué comme ce qui génère l'actuel a été de l'actuel tout à fait identifiable. Pour moi c'est l'actuel qui génère de l'actuel .
Dire "c'est identifiable" DONC c'est de l'actuel, ça veut rien dire. Évidemment que les idées sont identifiables sinon il n'y aurait pas d'idée. Les idées sortent pas du néant...
Mais quel rapport avec l'actuel et le virtuel ?
Le virtuel, c'est pas un monstre bizarre et nébuleux, c'est du mouvement (le nébuleux, je pense que c'est entre l'intuition originelle et les chemins de pensée). Il y a des trucs en mouvement comme des durées que Deleuze appelle le virtuel parce qu'on sait jamais ce que ça va produire. Mais si on a une chance de trouver comment ça produit, on sait bien que ce sera ni à partir de l'actuel ni à partir du possible parce qu'on n'imagine pas comme avec l'actuel et on ne spécule pas comme avec le possible because la contingence : on cherche comment les trucs arrivent (on cherche les causes, rien de neuf), mais dans l'autre sens, depuis les singularités vers l'actuel.
Et au lieu d'aboutir sans cesse a des idées du genre a x b = c qui marchent jamais, on sait que ce genre de formule est insuffisante parce que les choses ne se répètent pas. On peut peut-être envisager que ce soit à cause du contexte, que si on savait le paramétrer on aboutirait à des multiplications qui tombent juste, mais personne ne maîtrise totalement aucun contexte et en plus, les contextes bougent sans cesse... et enfin on n'en sait rien du tout si les multiplications tomberaient justes en tenant compte des contextes : on aimerait bien et c'est tout !
Donc soit on continue gaiment en attendant le nouveau Messie soit on change de méthode et on tente de comprendre jusqu'où on peut arriver avec ces multiplications qui tombent jamais juste. On cherche des singularités qui se rapportent à l'événement et on regarde comment elles s'agencent entre elles (l'autre sens), sans présupposer de l'essence de la multiplication. Et on arrive à 9,67 et jamais à l'essence de Dix et c'est pas si mal, pas si loin et en tous cas beaucoup plus près !
Pour le bien par exemple on a tous les mêmes ingrédients, genre bêtise, responsabilité des conséquences, degré de conscience de cette responsabilité (
voir plus haut et admettons), mais au lieu de chercher le nombre magique, on voit comment chaque truc avance : la bêtise, la responsabilité etc (parce que ça avance aussi). Et si chaque truc avance comment tu veux les multiplier et que ça tombe juste et pareil à chaque fois ? Et tu peux pas y couper : en avançant, la bêtise complexifie la responsabilité et inversement et compagnie, et plus ça avance et plus ca a des chances de diverger, quand bien même ça resterait en contact, alors ton chiffre magique qui relierait les trucs en relation, tu peux l'oublier. Peut-être même que c'est quand quelque chose
casse que ça produit de l'actuel (
j'en sais rien). Bref à un moment, ça crée. Et c'est une alchimie plus qu'une multiplication, même si la multiplication tombe pas loin et que les types espéraient y arriver. Ça coagule, des flux se recoupent où se coupent et paf : un zoli zoizillon qui tape du bec pour sortir, n'oeuf virgule soixante sept est son petit nom mais tout le monde l'appelle Gillou.
Hokousai a écrit :Deleuze a écrit :une perception actuelle s’entoure d’une nébulosité d’images virtuelles qui se distribuent sur des circuits mouvants de plus en plus éloignés.
la perception actuelle a une génèse causée par des événements actuels pas nébuleux du tout .C' est à l' actualisation d'événements réels (et non seulement possibles) que doit être connecté l' actualité présente de la perception.
Tu oublies la mémoire, les problèmes en cours qui se débattent entre intuition originelle, processus pensé, virtualités locales... et contexte actuel (comme tu le précises) : la perception entre les tout ça est nébuleuse, forcément.
Hokousai a écrit :Deleuze a écrit :L'actualisation du virtuel est la singularité, tandis que l’actuel lui-même est l’individualité constituée. L’actuel tombe hors du plan comme un fruit
L'actuel est dévalorisé . C' est à dire que le stable est dévalorisé, c'est le propre des philosophies héraclitéennes .
Ca c'est ta manie des petites boîtes. On s'en fout d'Heraclite, il est question de Deleuze.
L'actualisation est une singularité du virtuel et le produit "fini" est individualité au sein de l'actuel, sauf qu'il est jamais fini puisque le mouvement l'individue et de plus peut éventuellement l'entraîner vers d'autres métamorphoses. Les problèmes d'esclavage et les délires de Platon à cet égard sont-ils oui ou non encore d'actualité dans la tête de l'ex peuple de colons, à savoir nous zot ? Ben plus tellement non, et de moins en moins ! On si on se pose toujours la question de savoir dans quelle mesure l'homme est un animal, c'est plus pour les seuls noirs et autres ex-esclaves. Alors, où est l'essence de cette question de l'infériorité supposée des races, nulle part votre honneur : les problèmes avancent, bougent, et certains disparaissent même (avec leur essence tsointsoin), et bon débarras pour celui-ci !