|
 |
· Accueil · Lire
et comprendre
· Réfléchir
· Téléchargements
· Liens
· Votre
compte
· Messages
privés
· Proposer
article
· Forum
· Rechercher
· Quizz
· Sondages
· Recommander
· Statistiques
· Top
10
· Contact |
 |
|
|
COURT TRAITÉ
PARTIE II
CHAPITRE VII
DU DÉSIR ET DE LA JOIE.
(1) Après
avoir vu comment la haine et l'admiration se comportent, et avoir montré
avec certitude que jamais ces passions ne peuvent trouver place dans ceux
qui usent bien de leur entendement, nous poursuivrons de la même
manière, et nous traiterons des autres passions. Pour commencer,
les premières que nous avons à étudier sont le désir
et la joie ; or, comme elles naissent des mêmes causes que celles
d'où provient l'amour, nous n'avons rien autre chose à dire
qu'à nous souvenir de ce que nous avons dit déjà
de cette passion ; bornons-nous donc là sur ce sujet.
(2) Ajoutons-y la tristesse, de laquelle
nous pouvons dire qu'elle ne naît que de l'opinion et de l'imagination
qui vient à la suite de l’opinion, car elle procède de la
perte de quelque bien.
Nous avons déjà dit que tout ce que nous
faisons doit servir à notre amélioration et à notre
progrès. Or, il est certain que lorsque nous sommes tristes, nous
sommes incapables de rien faire de tel ; c'est pourquoi nous devons
nous délivrer de la tristesse, ce que nous pouvons faire en cherchant
le moyen de récupérer le bien perdu, si cela est en notre
pouvoir ; sinon, il est nécessaire de renoncer à la tristesse,
dans la crainte de tomber dans toutes les misères que la tristesse
entraîne après elle, et c'est ce qu'il faut faire avec joie,
car il serait insensé de vouloir recouvrer ou accroître un
bien par le moyen d'un mal volontaire et persistant.
(3) Enfin, quiconque use bien de son
entendement doit tout d’abord nécessairement connaître Dieu,
puisque, comme nous l'avons prouvé, Dieu est le bien suprême
et qu'il est même tout bien. D'où il suit incontestablement
que quiconque use bien de son entendement ne peut pas tomber dans la tristesse.
Comment cela ? C'est qu'il se repose dans le bien qui est tout bien, toute
joie et toute suavité.
|
 |
|