HugoBoxel a écrit :quelqu'un peut il m'éclairer à lever la contradiction suivante : comment se fait il que Spinoza puisse d'un coté nier le libre arbitre et de l'autre affirmer dans l'incipit du Traité de la réforme de l'entendement " je décidai enfin à chercher un bien qui soit véritable ...", comme s'il s'agissait d 'un décision volontaire prise par un sujet libre ? Comment lever la contradiction performative?
Edit admin : suite à la migration du forum certains anciens utilisateurs se sont perdus,
ce qui est le cas de l'intervenant précédant, dont le message original est ici recopié.
Au-delà des mots qui ne portent pas de contradiction en eux-mêmes, transparaît une « objection » qui est un très grand classique (avec « l’argument paresseux », « l’argument moral »…) ; elle était déjà « opposée » aux stoïciens en leur temps…
Elle a bien sûr déjà été largement discutée sur le forum. Un moyen utile pour retrouver les liens – outre de parcourir le sommaire du forum – consiste à faire spinozaetnous + mots-clefs du sujet, sous Google. Par exemple : spinozaetnous liberté nécessité.
On obtient par exemple :
Extraits :
http://www.spinozaetnous.org/document-print-47.html
http://www.spinozaetnous.org/document-print-72.html
ou :
http://www.spinozaetnous.org/modules.ph ... 72&eid=201
Articles :
http://www.spinozaetnous.org/article4.html
http://www.spinozaetnous.org/article41.html
Forum (par exemple) :
http://www.spinozaetnous.org/ftopict-832.html
Dont les renvois donnés.
http://www.spinozaetnous.org/ftopict-1259.html
etc.
On s’en doute pour des « arguments » aussi élémentaires qui auraient tranché la question depuis des siècles, et dont la négation s’ils étaient justes serait alors indigne d’un esprit de la puissance de celui de Spinoza : ils ne tiennent pas la route.
C'est ici très simple : vous prenez pour acquis ce que Spinoza nie absolument ; il n'y a donc rien d'étonnant à ce que vous y voyiez une contradiction qui n'existe pas. En effet, vous supposez la décision (de chercher un bien qui soit véritable...) libre de toute détermination, ce que conteste absolument Spinoza.
Par ailleurs Spinoza n'avait peut-être pas encore réglé la question du libre arbitre lorsqu'il a commencé à chercher...
Mais vous dites d'ailleurs "comme s'il s'agissait..." comme si vous sentiez vous-même où se trouve le problème chez vous."Comme si..." est assez juste d'un point de vue pragmatique : on fait "comme si" on disposait du libre-arbitre, mais on sait qu'on ne l'a pas (la détermination dans un sujet particulier se manifeste en regard des objets sous la forme de désirs, ressentis directement et non comme déterminés par autre chose.)