Archives par mois : mai 2005

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Voici la reprise d'un texte assez polémique de 2002 où il s'agissait de voir, ou plutôt d'apercevoir, comment une philosophie comme celle de Spinoza peut nous apporter quelque éclairage dans le débat politique contemporain. Il ne s'agit donc pas ici de se prononcer sur les positions que ce philosophe aurait pu adopter dans le débat contemporain, comme si cela pouvait avoir un intérêt, mais d'utiliser ses concepts pour penser des notions comme la gauche et la droite qui lui sont pourtant historiquement postérieures.

Spinoza et les partis

Aperçu de l'engagement politique de Spinoza

Les corps des frères de Witt suspendus après leur lynchage, Rijksmuseum d'Amsterdam

L'emploi en politique des termes de gauche et de droite sont postérieurs à Spinoza, et datent de la révolution française. Il paraît donc quelque peu artificiel de se demander quel peut être le "parti" de Spinoza en politique. Toutefois, nous ne nous intéresserons guère ici à la personne même de Baruch Spinoza mais bien plutôt aux implications de sa philosophie éthique et politique.  Il a cependant, de son vivant, pris parti pour la république et la démocratie, contre la monarchie en Hollande, pour les frères de Witt et contre les Orangistes, bien loin de l'image de philosophe contemplatif et désincarné qu'on peut encore donner de lui. S'il ne placarde finalement pas "Ultimi barbarorum" dans Amsterdam, en 1672 à la suite de l'assassinat des frères de Witt, il avait peu avant publié le Traité Théologico-politique où il prend parti pour la liberté de penser contre les mouvements sécuritaires qui prétendent limiter cette liberté au nom de l'ordre. Spinoza a donc pris parti mais quel est ce parti ? ...lire la suite